Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.
Comme je le subodorais, la « liste des 3000 comptes en Suisse » [supposés clandestins] annoncée à grand fracas par Eric Worth, le ministre du budget, s’avère complètement bidon. En elle-même cette liste n’a pas d’existence réelle. Ce que le ministre brandit c’est la liste d’établissements financiers français qui dans le cadre de relations d’affaires normales ont procédé à des virements en banque à banque entre des entités françaises et des entités suisses, et vice versa. En effet, les banques françaises sont tenus par la loi de déclarer tout mouvement de fonds entre la France et les pays étrangers.
Un conseiller juridique malin a demandé à la cellule chargée de la régularisation des avoirs française détenus à l’étranger, pour le compte des « ses clients », sans préciser leur identité. Et c’est ainsi qu’il a pu consulter la fameuse liste, laquelle ne recèle naturellement aucune information importante.
Mon informateur m’indique :
« Depuis longtemps, il n’y a que les débiles mentaux qui ont pu imaginer qu’ils pouvaient transférer sans problème par simples virements des fonds à dissimuler en Suisse. »
Point à la ligne et fermes le ban.
D’ailleurs, depuis qu’il a été gentiment rappelé à Eric Woerth qu’il avait beaucoup fréquenté les gérants de fortune suisse pendant la campagne présidentielle, on doit constater que le ministre est devenu beaucoup plus discret ! Quand on mont un coup, il faut avoir d’emblée tous les atouts dans sa manche.