Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.
En ce jour anniversaire de l’armistice de 1918, un éclairage que nous offre Mémoire.net
qui republie la lettre de Léon Marlot, fusillé par les Allemands à 17 ans
Tournai 23 juillet 1918
rue de la citadelle
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Très cher papa, très chère maman,
Chers frères et soeurs
Vous dire la douleur horrible qui trouble mon âme est impossible, être entièrement envahi d’une immense émotion, mon être entier frémit et frissonne… Oh très chère maman console-toi je t’en prie, tant d’hommes meurent en ce moment, console-toi de la mienne. Oui je vais mourir ce soir, à huit heures je ne serai plus de ce monde et j’aurai quitté cette terre pour rendre compte à Dieu. Oh maman pardonne-moi les peines que je t’ai causées par mon indocilité ; je vous demande aussi pardon Chers frères et soeurs du mal que j’ai pu vous faire et du mauvais exemple que j’ai pu vous montrer. Je vous demande d’être bons, généreux, pieux et vertueux surtout que la vie n’est qu’un passage, aussi soyez toujours bons chrétiens, remettez entièrement votre vie dans les mains de Dieu, faites toujours sa sainte volonté, soumettez vous y toujours et vous gagnerez aussi le ciel. Je prierai pour vous là-haut, particulièrement pour toi chère maman et aussi pour toi mon cher papa. J’étais décidé à mener une vie tout autre que je l’avais menée jusqu’ici. Oh maman je te prie de redoubler d’affection pour mes chers frères que je n’ai pu hélas revoir une dernière fois. Je meurs content, victime de mon dévouement patriotique et réconforté par la sainte communion. Je vous donne rendez-vous au ciel.
Votre très affectionné fils et frère.
MARLOT Léon
« Il avait 16 ans et habitait chez ses parents à Roubaix. Il faisait de l’espionnage. Il a été pris par les Allemands et emprisonné à Tournai. Il a voulu s’évader, a été repris et mis au cachot. On ne sait pas s’il y est resté longtemps. Il a été fusillé le jour de ses 17 ans et n’a pas voulu qu’on lui bande les yeux. Il est mort en patriote. Il y a une rue et une école à Roubiax qui portent son nom. Dans son école, il y a une grande plaque à son nom »
1914. La première guerre éclate. Léon MARLOT quitte l’école Linné. L’invasion le met en contact, avec les Allemands, qui, en 1916, l’envoient dans les Ardennes, casser des cailloux sur les routes ; puis au camp d’aviation allemand de Noyelles près de Lens. (…) le site Mémoire des hommes donne la fiche de Léon Marlot né le 5 avril 1901, « Mort pour la France, victime civile, fusillé par l’ennemi », mort le 23 juillet 1918 à Tournai en Belgique.
La citation ci-dessous lui fut décernée :
Le Maréchal, Commandant en chef les Armées du Nord et de l’Est, cite à l’ordre de l’Armée :
MARLOT Léon de Roubaix.
Jeune Français, âgé de 17 ans. Alors que les Allemands voulaient le forcer à travailler à leurs lignes de la région de Lens, a tenté de s’évader vers les lignes alliées, emportant le plan de nombreux dépôts de munitions ennemis qu’il avait relevés.
Pris au cours de sa tentative d’évasion, jugé par un Tribunal militaire, a été fusillé à Tournai, le 23 Juillet 1918. A refusé d’avoir les yeux bandés, est tombé en criant « Vive la France ! »
Transmis par Laurent Opsomer