Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.
Un appel national à la grève et à des manifestations des personnels des hôpitaux est lancé pour jeudi par les principaux syndicats.
Les sénateurs ont commencé à examiner mardi 13 mai dans un climat houleux le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) » de Roselyne Bachelot sur la réforme de l’hôpital, qu’ils entendent profondément remanier pour répondre à une contestation inédite de la communauté médicale.
Quand la Ministre a commencé son discours au Palais du Luxembourg, une vraie bronca s’est élevée dans les rangs des Sénateurs. Ils ont imposé à la ministre un bouleversement de l’ordre d’examen du texte. L’opposition contestait la procédure d’urgence, maintenue par Roselyne Bachelot.
La ministre de la Santé a dès le début été mise en minorité, les sénateurs lui imposant de bouleverser l’ordre d’examen du texte. Le président de la commission des Affaires sociales, le centriste Nicolas About, avec l’appui du président UMP Gérard Larcher, a fait voter contre son avis le regroupement de l’examen du titre I sur l’organisation des hôpitaux et du titre IV créant les ARS (Agences régionales de santé), laissant les titres II (accès aux soins) et III (santé publique) pour la fin du débat.e député PS de Paris.
14 mai, 16 h 20 -Jean-Marie Le Guen affirme jeudi 14 mai que les engagements pris par Nicolas Sarkozy, notamment sur la mise en place d’un directoire collégial, n’apparaissent pas dans les amendements au projet de loi Bachelot de réforme de l’hôpital. Jean-Marie Le Guen est député et président du Conseil d’administration de l’AP-HP (hôpitaux de Paris).
Accusé par le PS de ne pas avoir repris les propositions de Nicolas Sarkozy sur la mise en place d’un directoire collégial, le cabinet de Roselyne Bachelot dément. Le rapporteur du projet de loi explique pour sa part que « le gouvernement a le temps de déposer d’autres amendements » au projet de loi, actuellement débattu au Sénat.
De quoi s’agit-il ? Le projet entend remettre en cause le système actuel de l’hospitalisation publique, reposant sur un ensemble relativement hétérogène où les CHU – Centre hospitalo-universitaires -, voisinent avec ces hôpitaux publics de toutes dimensions.
Dans les établissements, le pouvoir de décision est largement partagé entre un directeur souvent désigné au niveau de la Collectivité locale, et les médecins chefs de service.
La grogne est entretenue par le Mouvement de défense de l’Hôpital public (MDHP), qui fédère des représentants des médecins hospitaliers et demande « de lever la procédure d’urgence parlementaire » sur le texte HPST.
Selon le MDHP, « même amendée, la loi Bachelot met en place un pouvoir vertical politisé détenu par les directeurs d’Agences régionales de santé (ARS) ». Sa seule finalité, selon le MDHP, est « l’équilibre budgétaire », avec pour corollaires les suppressions d’emplois et la dégradation des soins.
Jean de Kervasdoué, professeur de l’économie de la santé au Conservatoire national des arts et métiers, analyse les raisons du conflit (Le Monde- 12 mai 2009)
La réforme projetée en France est partie de la volonté du président Sarkozy d’offrir à l’hôpital un « vrai patron ». Il est en effet nécessaire de rechercher une autorité capable de fédérer les forces divergentes. A condition, bien entendu, de choisir la bonne. Or, si cette loi est votée, l’autorité sera celle de l’Etat : autant dire la mauvaise. L’hôpital public français perdra toute autonomie et cela aura, pour tout gouvernement à venir, un coût politique élevé.
« Les objectifs de ce projet paraissent inattaquables. Certes, il ne traite d’aucune des deux urgences du moment en matière de soins médicaux : la maîtrise du déficit de l’assurance-maladie et l’inéluctable déclin du nombre de généralistes, faute de reconnaissance suffisante.
Mais le projet s’efforce de réorganiser les services de l’Etat, d’adapter l’offre hospitalière, de mettre un peu d’ordre dans la médecine de ville et de favoriser l’éducation pour la santé et la prévention.
L’étonnement ne provient donc pas des objectifs recherchés, mais des moyens imaginés pour y parvenir. Il est surprenant qu’un gouvernement de droite s’en remette aussi aveuglément à l’Etat. Il est inattendu qu’il s’échine à faire perdre à l’hôpital toute autonomie, alors qu’il se bat pour tenter d’en offrir un peu à l’Université.
Le pouvoir devrait être désormais exercé par un directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), une sorte de préfet sanitaire, nommé en conseil des ministres. Il contrôlera les ressources, la stratégie de tous les établissements de sa région. Les nominations, non seulement des directeurs, mais des cadres médicaux de chaque hôpital, remonteront jusqu’au ministère de la santé, voire au conseil des ministres !
Au sujet de la composition du conseil de surveillance, Roselyne Bachelot, a enlevé la nomination par le maire et le président du conseil général de trois des cinq personnalités qualifiées de ce conseil (les deux autres étant nommées par le préfet). L’amendement déposé par le gouvernement spécifie que trois personnalités qualifiées seront nommées par le préfet et deux par l’Agence régionale de Santé (ARS). La gestion des hôpitaux devient hyper centralisée.
Pourtant, lundi à Nancy, pour apaiser la tension, le Président Sarkozy avait promis d’accepter de nombreux amendements au projet initial
La CSMF, le principal syndicat des médecins libéraux, a apporté son soutien à la journée de mobilisation des hospitaliers rappelant mardi que l’hôpital n’était pas le seul sujet contesté du projet de loi.
Les médecins et personnels hospitaliers ont rejoint dans la rue les Universitaires qui poursuivent leur combat, même si les universités bloquées sont moins nombreuses. Des manifestations sont prévues à Paris et en province pour protester contre les réformes des universités et de la recherche. François Fillon envisage un report des examens en septembre.