Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.
Je n’ai pas regardé ce lundi soir sur la 5 le « remarquable » portrait du Président « à visage découvert ». Sa description par « Le Monde » m’en a carrément dissuadé. Triomphe du journalisme de complaisance, tempête Olivier Beuvelet.
le Monde daté du 15 juillet.
L’émission de cette chaîne publique dotée d’une dimension pédagogique par sa vocation “éducative” s’est très précisément placée dans la ligne de com’ de l’Elysée telle qu’elle s’est montrée pour la première fois dans l’interview du Nouvel Observateur. “changement personnel de l’homme transformé par la fonction” (regrets, modestie, culture…) “Présidentialisation” (retenue, recul, universalisme bon teint), et surtout “nécessité du second mandat” (pour avoir le temps de tout faire et de sauver la France de sa paresse congénitale). Il était sûrement normal dans le monde enchanté de Rintintin que des employés du service public s’en fassent les relais efficaces.
La propagande c’est bien, mais quand on arrive à se servir de journalistes politiques comme chroniqueurs mondains, quand en plus, on peut refaire le monde en studio sans que rien de réel ne vienne gâcher le plaisir de se voir si beau en ce miroir, c’est encore mieux…
On comprend mieux l’arrivée rue de Valois, au ministère de la culture, de Frédéric Mitterrand. Le choix de mon Président ne s’est-il pas porté sur le chroniqueur emphatique et nasillard des princesses et des stars ? Mon Bien aimé Président devrait se méfier : le vrai triomphe de Frédéric aux dents longues se situe dans les registres des stars déchues et des nécrologies.
Il est vrai que le choc des évènements n’a pas mené Le Monde vers la complaisance, puisque au moment où l’émission était diffusée, un jeune journaliste stagiaire du quotidien était raflé à Montreuil parmi des « manifestants », et placé sans motif en garde-à-vue toute la nuit.