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Sarkozy : un nouveau plan pour la jeunesse ?

52+01:00+01:0030+01:0009bmer, 30 Sep 2009 10:47:52 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Avec Le Monde, l’Agence France Presse et quelques autres sources

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A force de vouloir puiser dans le réservoir d’hommes et d’idées de la Gauche, bien que celle-ci soit censée ne pas en avoir, Nicolas Sarkozy finit par vouloir imposer de véritables mesures de gauche.

Pour les hommes, c’est une nouvelle « prise à gauche » avec la nomination de Claude Evin, ancien ministre socialiste de la Santé, comme directeur de l’Agence de santé pour l’Ile-de-France. Les médias voient dans ce choix un débauchage, ce que conteste Evin.

Pour la politique, c’est le lancement à Avignon le 29 septembre d’un « plan pour la jeunesse pour un montant potentiel de 650 millions d’euros. Cette fois-ci  l’inspirateur est le haut-commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch.

Mesure phare : l’élargissement du RSA aux plus de 25 ans.

« Je vais faire ce que la gauche aurait dû faire depuis longtemps »,

le RSA est un dispositif d’aide au retour à l’emploi. Les moins de 25 ans étaient exclus de cette loi 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le Revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion. Cette loi a été promulguée le 3 décembre 2008.

Le revenu de solidarité active est une allocation qui porte les ressources du foyer au niveau du revenu garanti. Il est complété, le cas échéant, par l’aide personnalisée de retour à l’emploi mentionnée à l’article L. 5133-8 du code du travail”.

Si l’on s’en tient au texte, a droit au RSA “toute personne résidant en France de manière stable et effective, dont le foyer dispose de ressources inférieures à un revenu garanti, a droit au revenu de solidarité active dans les conditions définies au présent chapitre (Art.L. 262-2)« .

C’est l’article L. 262-4.qui fixait le cadre de l’âge :

Le bénéfice du revenu de solidarité active est subordonné au respect, par le bénéficiaire, des conditions suivantes : Etre âgé de plus de vingt-cinq ans ou assumer la charge d’un ou plusieurs enfants nés ou à naître…”.

Nicolas Sarkozy a annoncé l’abrogation de cet article.

Ainsi, les jeunes de moins de 25 ans ayant travaillé à temps plein pendant deux ans (ou à deux tiers de temps pendant trois ans) et qui se retrouveront au chômage ou réduiront leur activité auront droit au revenu de solidarité active (RSA), soit 450 euros par mois, lorsqu’ils auront épuisé leurs droits à l’assurance chômage. Coût prévu : 250 millions d’euros, pour 160 000 personnes, dont 120 000 ayant un emploi. .

Deuxième mesure : des dotations seront expérimentées pour favoriser l’autonomie des jeunes. S’y ajoutent toute une série de mesures pour mieux organiser l’orientation. Les jeunes de 16 à 18 ans se verront obligatoirement proposer un emploi ou une formation. L’expérimentation sur 8 000 jeunes en leur allouant une dotation d’autonomie de 3 000 euros par an sur deux ans, comme le réclame l’UNEF ou l’ont expérimenté certains pays d’Europe du Nord. Il faut pour cela que leurs parents renoncent à leur part d’allocations familiales ou de quotient familial. Cette somme, versée au mois le mois, serait débloquable pour des buts précis : recherche d’emploi, obtention du permis de conduire, paiement de caution.

Ce plan ne manque ni de courage, ni de lucidité, il faut bien le souligner. Pour autant, il est reçu avec circonspection, voire hostilité, dans les syndicats de gauche. Ainsi, l’UNEF, principale organisation étudiante et classée à gauche, juge ainsi qu’on «est loin de l’objectif affiché qui était de redessiner un nouveau pacte entre les jeunes et la société». Selon son président, Jean-Baptiste Prévost, la plupart des mesures ne sont pas à «la hauteur des attentes et des besoins» des jeunes. Il critique ainsi une «insuffisance des réponses pour lutter contre le chômage des jeunes». Pour Jean-Baptiste Prévost, Nicolas Sarkozy «élude» les questions liées à «la pénurie d’emplois qualifiés, les suppressions d’emplois dans la fonction publique, les emplois précaires, les difficultés d’accès au CDI». «Les jeunes n’ont pas besoin d’incitation à travailler mais ils ont besoin de boulot», résume-t-il, reconnaissant quelques points positifs, comme le dixième mois de bourse et le doublement de l’aide complémentaire santé.

Dans la majorité domine la « prudence » face à un plan qui serait coûteux, contraire à la vision traditionnelle de la famille et porteur de l’idée d’assistanat pour la jeunesse, alors que la droite voulait réhabiliter le travail : tels sont les trois griefs potentiels auxquels s’expose le plan pour les jeunes

François Fillon, le Premier ministre n’a pas mâché ses mots, la semaine dernière en petit comité, pour exprimer son désaccord avec le chef de l’Etat sur l’extension sous condition du RSA aux moins de 25 ans.

Le Canard enchaîné rapporte les propos prêtés à Fillon :

« Hirsch contribue à alourdir les déficits et Sarkozy l’y encourage. Cette mesure coûte cher : 1,5 milliard par an. Et c’est vraiment de l’idéologie socialiste, de l’assistanat. Le contraire de ce que Nicolas avait promis pendant la campagne avec sa volonté de valoriser le travail. »

Les financiers estiment que le poids des dépenses publiques, les plus élevées au monde devant la Suède, ne pourra être réduit qu’en s’attaquant aux transferts sociaux. Mais, ainsi que l’explique Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée,

« l’ambiance n’est pas à la restriction budgétaire. On fait des économies où l’on peut, on accompagne où l’on peut ».

Ce plan tire probablement son origine dans la désaffection caractérisée des jeunes pour l’actuelle majorité. Le Président se doit de tenter de rattraper le coup.

Le Président surveille toujours avec inquiétude les mouvements de jeunesse, qui auraient pu lui coûter son élection après les manifestations, à l’hiver 2006, contre le contrat première embauche (CPE) du premier ministre, Dominique de Villepin. Elu président, M.Sarkozy avait vite fait machine arrière fin 2008 lors de la contestation des lycéens contre la réforme du ministre de l’éducation, Xavier Darcos.

François Fillon précise :

« Nicolas a une obsession : se réconcilier avec la jeunessse. Mais je ne suis aps sûr que les jeunes voteront pour lui parce qu’il étend le RSA aux moins de 25 ans. »

En outre, le grand problème de ce plan est qu’il n’est qu’un plan, qui nécessite un vote devant le Parlement. La majorité étant ce qu’elle est Sarkozy ne peut guère d’être mis en véritable difficulté, mais le débat dans l’opinion publique risque de laisser des traces, des blessures.

Corsica Diaspora : présentation

32+01:00+01:0031+01:0007bven, 31 Juil 2009 09:23:32 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Ma lectrice Magali Marin participe à l’initiative de Corsica Diaspora, qui a organisé fin juillet à Corte une université d’été, les 24 et 25 juillet.

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Edmond Simeoni et les fondateurs à l'Université de Corte, ce mois de juillet

Edmond Simeoni et les fondateurs à l’Université de Corte, ce mois de juillet

Magali nous présente sa manière de voir Corsica Diaspora

Il me parait est important, pour ma part, qu’une société affaiblie comme l’a été la société corse depuis des décennies, de renforcer son identité sans pour autant la figer dans l’isolement.

Bien au contraire, il faut que cette identité se confronte avec l’extérieur pour accéder à des opportunités et des ressources, jusque là, négligées.

L’ouverture est indispensable.
Il est nécessaire d’ échanger, en Europe, en Méditerranée, mais aussi au-delà. (Parmi les invités de ces deux journées: le consul du ma

La priorité est donnée à la rencontre, la réflexion, l’expression et la diffusion de l’information. Il est tout aussi important de promouvoir la prise de contact, y compris avec des corses résidant très loin de l’Europe (Etats-Unis, Amérique Latine, Asie,…).

Plus concrètement, Corsica Diaspora a labellisé plusieurs projets dans les domaines du Développement durable, du développement rural (Corse Gourmande), évènementiel, identité et développement culturel , patrimoine, technologie de l’info et de la com. (corsica-tele.com )

Si je devais formuler quelque critique( négative), ce serait les difficultés que j’ai ( comme beaucoup de Corse de l’île) avec certains comportements caractéristiques des « corses du continent » ( plus corses que les corses !) ; ceux là qui viennent un mois au village l’été, qui passent leurs journées à la plage, qui jouent à la pétanque le soir à la fraîche, ont grandes prétentions et se plaignent que leur village est mal entretenu…Ceux là sont insupportables et ne participent pas à redonner à la Corse et aux corses une bonne réputation .

Néanmoins, mis à part cette poignée de contestataires inutiles, beaucoup de Corses vivant à l’extérieur nous apportent une aide précieuse et nous aides à nous ouvrir sur le reste du monde (notre île souffre encore d’archaïsme et les mentalités ont des difficultés à évoluer)

A l’automne, une nouvelle réunion à Marseille sera l’occasion de belles rencontres….

Corse : l’Université citoyenne de Corte

41+01:00+01:0031+01:0007bmer, 29 Juil 2009 08:39:41 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

J’ai appris avec quelques jours de retard la tenue à Corte les  les 24 et 25 Juillet 2009  d’une université citoyenne qu’Edmond Simeoni présente ainsi dans « Corsica diaspora » :

Quelques participants. On reconnait Edmond Simeoni

Quelques participants. On reconnait Edmond Simeoni

Nous avons choisi quatre axes de travail pour cette prochaine université d’été : l’économie de la connaissance, le développement durable et l’environnement, les médias et la culture au sens large. Ces thématiques seront d’ailleurs reprises, dans un souci de cohérence et d’efficacité, les 11, 12 et 13 décembre 2009 lors de la première Biennale des Cultures Euro-méditerranéenne à Marseille (Parc Chanot) où nous voulons contribuer à donner de la Corse une image positive, d’ouverture, de compétences et disposant de ressources naturelles exceptionnelles.

La Corse a les atouts pour faire du développement durable, de l’économie de la connaissance, des médias et de la culture, le socle du progrès économique, social et culturel. C’est aujourd’hui que se joue notre avenir ; c’est en prenant conscience de nos faiblesses mais aussi de nos singularités insulaires et euro-méditerranéennes que nous pouvons, par la volonté, relever avec succès l’immense challenge qui nous attend. Corsica diaspora entend participer activement à cette magnifique aventure.

J’ai demandé à l’un de mes lecteurs corses un compte-rendu détaillé que je vous transmettrai dès son arrivée.

Deux ans après, l’Omniprésident est rattrapé par la crise

56+01:00+01:0031+01:0005bjeu, 07 Mai 2009 07:45:56 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Deux ans de Sarkozy, ou l’extrême volontarisme de l’éternel candidat Président.
Ce mercredi soir il n’a pas daigné participer à la Salle Gaveau à la célébration du deuxième anniversaire de sa victoire, organisé par l’UMP. Il n’est pas du genre à apprécier les bilans, quand ce ne sont pas les siens.

Pourtant le Président se vante à tous les vents d’avoir « réformé la France » plus que n’importe lequel de ses prédécesseurs.

Le grand thuriféraire Luc Châtel va jusqu’à affirmer lors du compte-rendu devant la presse mercredi 6 mai, que les deux premières années du mandat de Nicolas Sarkozy ont été marquées par le redémarrage de la « pensée universelle française« .

Pour un peu on se croirait revenu à l’époque bénie du Grand Timonier, Mao Dzeu Dong.

Quelles réformes ? Avant tout  détricoter les acquis traditionnels considérés par ses amis oligarques comme des freins au développement. La lutte contre les 35 heures n’est qu’un symbole d’une volonté profonde, beaucoup plus vaste.

Le socle est une idéologie hyper libérale précise, mélange de l’Ecole de Chicago, de Reaganisme et de Thatchérisme : avec une obsession,  libéraliser l’économie et la société française. En vérité jeter à bas toutes les structures contribuant à protéger peu ou prou les entreprises et les travailleurs, au profit d’un patronat et d’un capitalisme triomphants.

Au nom de la souplesse de gestion et des capacités d’adaptation, Il s’agit bien de détruire les acquis cumulés du Front populaire de 1936, du Gaullisme de 1945 et de la révolution sociétale de 1968.

L’hôpital, l’Université, les contrats de travail, tout doit passer par la moulinette sarkozyste.

Mais, alors que la crise économique historique s’installe, ses réformes tardent à produire leurs effets et à convaincre les Français.

A  l’heure où le pays s’installe dans le chômage, le discours de Nicolas Sarkozy a du mal à convaincre. Contraint par le dérapage inquiétant des déficits publics de privilégier la relance par l’investissement, il est dénoncé à gauche pour avoir négligé le soutien à la consommation et oublié en route ses promesses de « président du pouvoir d’achat ».

Il se caractérise aussi par un entêtement qu’il appelle volontarisme.

« Les difficultés qui nous attendent en 2009 seront grandes » mais pas question de « rester immobiles », répète-t-il à l’envi, « la crise appelle à continuer les réformes, pas à les stopper (…) grâce aux réformes, nous sortirons plus forts de la crise ».

Il est bien obligé quand même de revenir à une certaine forme de dirigisme.

La méthode

Ce libéral est en vérité très autoritaire. Il supporte mal la moindre concurrence. Il lui faut écarter systématiquement tout rival possible dans le paysage médiatique
L’omniprésident veut tout, partout.  Il est hyperactif, superprésent et omnipotent, toujours en mouvement, prenant la parole à chaque instant et décidant de tout.

De déplacements dans l’hexagone en visites à l’étranger, il a fait voler en éclats l’image « jupitérienne » d’un chef de l’Etat rare, donc forcément sage et respecté.

Ceux qui ne voyaient ( qui espéraient ?) dans cette agitation qu’un feu de paille de début de mandat en ont été pour leur frais. Nicolas Sarkozy se veut du souffle. Et loin de l’apaiser, la tempête économique qui s’est abattue sur le monde à l’automne dernier a boosté le tourbillon présidentiel.

Depuis qu’il a décrété la mobilisation générale contre la crise à Douai en décembre, le chef de l’Etat multiplie les sorties pour décliner, en régions ou à l’Elysée, le même discours.

Il continue d’afficher une foi inébranlable dans sa politique et sa méthode. « La relance par la consommation, ça ne marche pas » et « je n’ai pas été élu pour rester enfermé dans mon bureau ».

Il se vante d’avoir parfaitement mené l’Europe pendant son semestre de présidence, mais à y regarder de près ses succès sont modestes. Gaza ? La Géorgie ? Il est le seul à vraiment croire à son discours. Avec ses thuriféraires.

En vérité la méthode Sarkozy est remise en cause. A ceux qui dans l’opposition dénoncent depuis deux ans la « frénésie » du président se joignent désormais ceux de la majorité qui, comme l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin, « n’attendent pas d’un président qu’il soit survitaminé (mais) sage ».

Des nuages ont voilé l’horizon. Sa peur provoque la peur. La longue crise sociale dans les Antilles, la multiplication des manifestations massives contre sa politique, ou encore l’entrée d’un concurrent de poids sur la scène internationale, le charismatique Barack Obama.

A droite, ses prétentions à renforcer la régulation de l’économie par l’Etat inquiètent le Medef et les libéraux. Et son refus de lever son très controversé « bouclier fiscal » irrite la frange sociale de son électorat.

« Depuis deux ans, la France a eu le courage de se réformer. Elle a bousculé les conservatismes qui, en la paralysant, la condamnaient à un déclin irrémédiable », a déclaré le chef de l’Etat lors de la « réunion républicaine » tenue à Nîmes (Gard).

Ce discours de Nîmes n’en a pas moins été accueilli par la presse avec circonspection. Et sa cote de popularité est faible.

Nombre d’observateurs n’en considèrent par moins que, deux ans après son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy reste sans véritable rival dans l’échiquier politique français.

Sondage : mitigé
Face à cet empilement de difficultés, sa cote de popularité reste en berne. Une majorité de Français demeure mécontente du président, même si elle n’atteint plus l’étiage de sa période « bling bling » fin 2007.
Les Français jugent encore que Nicolas Sarkozy a de fortes qualités personnelles mais ils sont de plus en plus nombreux à critiquer le président, selon un sondage CSA publié mercredi par Aujourd’hui en France/Le Parisien.
Selon le sondage – qui établit une comparaison avec une enquête d’opinion de février 2008 – les Français jugent notamment Nicolas Sarkozy « dynamique » (85%, -3%), « Courageux » (75%, -1%), sachant « prendre des décisions difficiles » (66%, =) avec « le sens de l’Etat » (60%, +3%).
En revanche, les sondés sont 55% (+3%) à penser qu’il ne fait pas « un bon président » car pour 73% (+12%) d’entre eux il n’est pas « suffisamment à l’écoute des Français », pour 67% (+3%) il n’apporte pas de solutions aux problèmes des Français » et 54% (+11%) estimant qu' »il n’a pas de vrai projet pour la France ».
Publiquement, Nicolas Sarkozy assure ne voir dans ces sondages et le succès des récentes mobilisations syndicales que la traduction « normale » de l’inquiétude des Français face à la crise.

Enseignement supérieur : nouvelle montée au créneau

46+01:00+01:0030+01:0004bmar, 28 Avr 2009 10:39:46 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Je répercute les principaux arguments du collectif « Sauvons la Recherche » pour expliquer pourquoi les chercheurs descendent de nouveau dans la rue ce mardi 28 avril, après le calme relatif correspondant aux vacances universitaires.

 

Le collectif SLR propose de reprendre un à un les différents dossiers en jeu, pour savoir si tous ceux qui, à de multiples reprises, sont descendus dans la rueces deux derniers mois vont désormais pouvoir tranquillement reprendre leurs activités.

L’emploi scientifique.

Nous demandions au gouvernement de rétablir les emplois supprimés en 2009 et de mettre oeuvre un plan pluri-annuel d’emplois, indispensable pour au moins trois raisons :

1-le fait que les jeunes, faute de perspectives, se détournent chaque jour un peu plus de nos carrières et que c’est l’enseignement supérieur et la recherche de demain qui sont ainsi menacés (30% de doctorants en moins pour 2017 selon les chiffres du ministère) ;

2-les nouvelles charges d’enseignements qui reviennent aux universités avec notamment le plan Licence et la mise en place du décompte des heures de TP à égalité avec les eures de TD ;

3- une crise économique grave qui devrait imposer à l’Etat de reconsidérer une politique d’emploi public dictée par des raisons purement idéologiques.

Or, qu’avons-nous obtenu ? La promesse faite par François Fillon de la non-suppression d’emplois dans les universités pour 2010 et 2011. Et pour les suppressions programmées pour 2009, une compensation financière et pérenne. Ainsi, sur ce second point, ce qui avait été possible en 2004, à savoir des créations d’emplois obtenues en avril, ne le serait donc plus en 2009. En outre, souvenons-nous des promesses que le même François Fillon, alors ministre de minisre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous avait faites en 2004 : nous réclamons toujours le plan pluri-annuel promis alors ! Enfin, nous n’avons absolument aucun élément laissant présager l’absence de suppressions d’emplois dans les organismes de recherches dans les années à venir. La seule concession que nous avons pu arracher à Valérie Pécresse est l’engagement que les « chaires d’excellence » ne devraient pas se traduire par des suppressions d’emplois dans ces organismes. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

L’arrêt du démantèlement des grands organismes de recherche.

Qu’avons-nous obtenu ?  rien ! Face à la mobilisation dans les labos, face aux revendications portées par la coordination des délégués de laboratoire, face à la grève administrative lancée par plus de 500 directeurs d’unités (une minorité d’extrémistes eux aussi…), la ministre avait pourtant promis qu’une déclaration explicite du Premier ministre dissiperait nos craintes de voir disparaître à terme des institutions essentielles et qui font en partie la force de notre recherche publique. Or, dans les propos tenus par François Fillon sur France Inter le 22 avril, non seulement il n’en a rien été, mais il a même évacué complètement cette question, faisant comme si elle n’avait jamais été au cœur de notre mobilisation. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

Le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.

A la suite d’une « concertation approfondie » (selon les termes du communiqué du conseil des ministres du 22 avril), ce texte, aurait été réécrit et sa nouvelle version donnerait entière satisfaction à tous. Comment répondre à tant de contre-vérités ? Pourquoi, si tel était le cas, seuls 2 des 35 représentants syndicaux que comptent le CTPU et le CSFPE auraient-ils approuvé ce texte, tous les autres s’abstenant ou votant contre ? Pourquoi tous les acteurs de la mobilisation continueraient-ils à dénoncer ce texte et notamment l’ambiguïté qui laisse ouverte- dans un contexte d’emploi scientifique décroissant- la possibilité que, pour bon nombre d’enseignants-chercheurs des disciplines à forts effectifs étudiants, la modulation de service se traduise par un alourdissement subi des heures d’enseignement au détriment de leur activité de recherche, sans même paiement d’heures complémentaires ? L’annonce par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la publication d’une circulaire d’accompagnement, procédure rarissime, montre que ce projet – et notamment la modulation des services qui en est le cœur – demeure plein d’ombres. Connaissant le fonctionnement des universités, nous savons que « l’accord » de l’intéressé pour la modulation n’est en rien une garantie suffisante. Nous ne pouvons donc pas renoncer !

La réforme de la formation des enseignants du secondaire et du primaire.

Le gouvernement aurait accepté de reporter d’un an cette réforme et de prendre le temps de la concertation. Or, là encore, il a choisi en réalité le passage en force. Il a décidé de contourner le refus de l’AERES d’expertiser les rares maquettes de masters « métiers de l’enseignement »déposées par certaines universités (dont plusieurs issues des établissements de l’enseignement privé) et d’entériner dès à présent leur existence.

En outre, le vrai report est très loin d’être encore acquis, puisqu’une partie des lauréats du concours 2010 ne seraient pas fonctionnaires stagiaires à l’issue du concours.

Enfin, comment peut-il prétendre remettre à plat la formation des enseignants, alors qu’il continue de précipiter le calendrier (puisque tout devrait être réglé à la mi-juillet), dans la plus grande confusion sur la composition et le rôle des instances chargées de cette remise à plat)? Nous ne pouvons donc pas renoncer !

Et le collectif de conclure :

Nos demandions enfin qu’une fois ces quatre points réglés, s’ouvrent des discussions associant tous les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur sur la loi LRU et sur le Pacte pour la recherche.

 

Université : le début de la fin de la grève ?

56+01:00+01:0030+01:0004bmar, 07 Avr 2009 07:28:56 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Reuters – Est-ce la fin annoncée de la grève dans les Universités, à proximité des examens de fin d’année ? Après dix semaines de grèves et de manifestations dans l’éducation nationale, Lionel Collet, président de Lyon 1, la plus importante université de Lyon a appelé solennellement étudiants, enseignants et chercheurs à reprendre le travail.

Il  soutenait jusqu’ici le mouvement de protestation. Il explique désormais que le gouvernement a accepté des concessions importantes, qui devaient conduire à l’arrêt. La poursuite du mouvement compromet l’image des universités et le cursus des étudiants, a-t-il dit, ajoutant qu’il pourrait être amené à refuser de délivrer des diplômes.

Pour autant, le mouvement n’est pas terminé au plan national. Une coordination nationale des universités devait se réunir ce lundi à Paris pour décider éventuellement d’une nouvelle journée d’action pour mercredi ou jeudi.

Le gouvernement a accepté de revoir le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs, a repoussé certaines autres mesures comme la réforme de la formation des enseignants ou fait des concessions sur les effectifs.

Lionel Collet « Après plusieurs semaines de discussions, il y a eu beaucoup d’avancées, mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui reconnaître ça et reprendre le travail reviendrait pour certain à soutenir le gouvernement et le président de la République… On se trompe de cible, si les revendications sont directement liées au gouvernement, alors il faut qu’elles s’expriment en dehors de l’université »,

L’université Lyon 1 compte 35.000 étudiants des filières scientifiques. Actuellement, 3.000 étudiants sont privés de cours dans les facultés de mathématiques, informatique et biologie, bloquées par les grévistes.

Ailleurs, ça ne se passe pas si bien. A Rennes, par exemple.
La centaine d’étudiants qui avaient envahi lundi la présidence de l’université de Rennes 2 et retenaient dans la soirée son président Marc Gontard et d’autres dirigeants dans le bâtiment, ont libéré les lieux vers 21h. « Lorsqu’ils ont eu connaissance de la réponse négative du président à leurs demandes, les étudiants ont décidé, après un vote, de quitter les lieux », a expliqué Jean-Emile Gombert, vice-président de l’université qui se trouvait retenu dans le hall occupé. Les étudiants ont annoncé qu’ils allaient mettre en place mardi matin des piquets de grève pour empêcher la reprise des cours à laquelle a appelé Marc Gontard.

Université : toujours dans la rue

56+01:00+01:0030+01:0004bmer, 01 Avr 2009 07:30:56 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Le 2 avril, de nouveau des manif organisées par les universitaires partout en France, à Paris, 17 h 30 au Panthéon. Le collectif Sauvons la Recherche justifie ainsi cette action :

Après plus de huit semaines de forte mobilisation à laquelle le gouvernement est resté sourd, les syndicats de l’enseignement et de la recherche ont été conviés au ministère. Ils ont décidé d’accepter de s’y rendre en imposant la présence de SLR et de SLU. La grande majorité des organisations ont donc préparé ensemble un texte, résumant les revendications. Ce texte a été lu à la ministre, qui a répondu point par point. Les organisations n’ont, comme elles l’avaient prévu, ni discuté, ni a fortiori négocié, sont sorties et ont informé les personnels des réponses données par la ministre (voir : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2697).

Une première appréciation a été portée dans un communiqué publié à la sortie du ministère : « Les organisations syndicales et collectifs qui viennent d’interpeller avec clarté le gouvernement après huit semaines de grève et de manifestations constatent avec stupeur et colère l’immobilisme autosatisfait sur l’ensemble des revendications ». Aucune réponse positive ne nous avait été faite. Mais dès le lendemain -conséquence de la fermeté de notre position colletive? – d’hypothétiques progrès sur les chaires ont été annoncés à une délégation des DU : les postes CNRS embolisés par les « chaires » seraient rendus à l’organisme pour 2009. De plus, F. Fillon ferait une éventuelle déclaration sur l’arrêt du démantèlement du CNRS.

L’attitude du ministère et son refus d’une véritable négociation sont proprement scandaleux. Il porte seul l’entière responsabilité de la situation actuelle : « Madame la Ministre, les milliers de collègues et d’étudiants n’ont que le recours à l’amplification de leur mobilisation, et en premier lieu le 2 Avril » ont dit les organisations à la sortie du ministère.

Universités : Sauvons la Recherche poursuit sa bataille

51+01:00+01:0031+01:0003bjeu, 19 Mar 2009 12:54:51 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Je cite les principaux passages du dernier bulletin publié par Sauvons la Recherche sous le titre : Des réponses gouvernementales dérisoires, voire provocatrices.

Alors que le gouvernement espérait un essoufflement de la contestation, cette semaine a vu un renforcement de la mobilisation des personnels et des étudiants de l’enseignement supérieur  et de la recherche.

Partout en France, les actions se sont multipliées qui ont démontré la vivacité et la créativité de ce mouvement. La manifestation nationale “de la maternelle à l’enseignement supérieur et à la recherche” du mercredi 11 mars a été un formidable succès, réunissant près de 60000 personnes à travers le pays.

D’ores et déjà, du fait du succès croissant des nombreux appels à la grève et au refus d’expertise, c’est désormais l’ensemble de la recherche et de l’université qui est menacé de paralysie. Cette situation, le ministère en porte l’entière responsabilité. Sa réponse apparaît pourtant dérisoire, voire provocatrice.

Ainsi, la prétendue réécriture complète du décret modifiant le statut des enseignants chercheurs s’est soldée par un texte quasi-identique à celui soumis au conseil d’Etat le 30 janvier, au dire même du porte-parole de l’Elysée Claude Guéant (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/le-mensonge-de.html). Les analyses détaillées de ce nouveau texte (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2647), montrent que le soi-disant accord obtenu par le ministère avec les syndicats minoritaires est une farce, que ces mêmes syndicats dénoncent aujourd’hui.

L’échec de cette pseudo-négociation confirme notre analyse qu’aucune discussion sérieuse sur les conditions de travail des enseignants-chercheurs ne peut s’engager sans un préalable : celui de l’augmentation du recrutement statutaire au travers d’un plan pluriannuel de l’emploi, permettant une réduction globale du service d’enseignement. Or précisément, cette demande est refusée par le gouvernement qui lui oppose un vague engagement de non-diminution de l’emploi pour 2010 et 2011 à l’Université, entérinant ainsi les réductions d’emploi en 2009 et celles programmées dans les organismes.

Que dire également de prétendu recul sur la réforme de la formation des maîtres, qui consiste à faire de l’année 2009 une « année transitoire » sans changer les principes directeurs de cette réforme si largement rejetés (http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2657). Là encore, la réponse de l’exécutif relève de la provocation.

Il paraît que le gouvernement a « acheté des liens » pour améliorer la visibilité de sa communication sur Internet. Ah bon ? Ne se souvient-on pas qu’il n’y a pas de bonne communication sans bon support ?

Université : encore plus de contestation, et le 19 mars dans la rue

09+01:00+01:0031+01:0003bmar, 17 Mar 2009 17:51:09 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Demain, 19 mars, les enseignants du Supérieur vont de nouveau se joindre à la masse des salariés appelés à défiler.
Il faut dire que le torchon brûle toujours : la Coordination nationale des universités (CNU) se déclare « choquée », mardi 17 mars, par l’attitude de mépris, voire de provocation des ministres de l’Education Xavier Darcos et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, et demande « leur démission ».
Au cours d’une réunion en présence de 300 délégués à Dijon, la CNU a « dénoncé les manquements graves à l’éthique que constituent les mensonges répétés de Xavier Darcos – sur l’allongement de la formation des enseignants – et de Valérie Pécresse – sur les budgets – et demande leur démission ».
De toute façon, la coordination rallonge la sauce : elle réclame que « aucun salaire en dessous de 1.500 euros net, et en prime un plan pluriannuel d’embauche et la fin de la précarité ».
La Coordination recommande la multiplication d’actions coups de poing comme « les blocages ponctuels des voies et les intrusions dans les gares » SNCF et « les opérations péages gratuits » d’autoroutes. Elle annonce le principe d’une nouvelle manifestation  nationale le 26 mars.
Regroupant des enseignants-chercheurs, des personnels administratifs et des étudiants, la Coordination est l’un des principaux mouvements opposés aux réformes dans l’enseignement.
Je rappelle les trois grands axes qui animent les enseignants universitaires : refonte du décret Pécresse réformant le statut des enseignants-chercheurs ; la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré – dite « mastérisation – qui concentre désormais tous les griefs ; les suppressions de poste dans l’enseignement supérieur.
Le gouvernement semble avoir quelque peu reculé sur le décret Pécresse, mais les avancées n’apparaissent pas suffisantes aux enseignants pour que se calme le mouvement.
N’ont pas arrangé les choses les déclarations de Claude Guéant – le Secrétaire général de l’Elysée qui est ici la voix de Mon Président Sarkozy – estiment que la nouvelle version du décret « sera peu différente de celui qui a été mis sur la table ».

Enseignement supérieur : SLR ne désarme pas

11+01:00+01:0031+01:0003bmer, 11 Mar 2009 08:26:11 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Je répercute l’appel à manifestation que me communique le collectif Sauvons la Recherche. Le propos est clair, offensif :

Face à une stratégie misérable : rendez-vous le 11 et le 12 mars !

La communauté scientifique veut être entendue; les amphithéâtres, les laboratoires et toute la communauté de la recherche et de l’enseignement supérieur ne demandent qu’à pouvoir enfin se remettre sereinement au travail. Mais le gouvernement, par son refus d’entendre et ses simulacres de concertation, interdit aujourd’hui le retour au calme.
Alors que la contestation de sa politique de l’enseignement supérieur et de la recherche est globale, il prétend traiter les sujets les uns après les autres, ne jouant que le pourrissement, pariant ainsi sur le découragement, l’épuisement et la mauvaise conscience des universitaires vis-à-vis de leurs étudiants. Mais pire, et plus dangereux, le gouvernement espère aussi, par son attitude et quelques provocations policières, attiser notre exaspération et compte bien qu’elle débouche sur la radicalisation de notre mouvement. Il pourrait alors aisément le discréditer et se poser en victime ouverte au dialogue onstructif face à des contestataires qu’il stigmatiserait comme irresponsables. Les recettes politiciennes de la fausse concertation avaient fait leurs preuves au moment du Pacte pour la Recherche, tandis que celle du discrédit n’avait pas si mal marché au moment de la mobilisation contre la LRU, mais nous en connaissons maintenant les ressorts et ne nous laisserons plus prendre à cette stratégie misérable. Si la situation devait s’aggraver et que
des actes de violence devaient apparaître, nous voulons dire dès aujourd’hui que le gouvernement en serait comptable et devrait en être tenu pour seul et unique responsable.

Le collectif constate :

– que la mobilisation exceptionnelle de notre communauté n’a débouché pour l’instant que sur des promesses concernant l’abandon des suppressions d’emplois dans les universités en lesquelles nous n’avons plus aucune confiance;

– que la réécriture du texte sur les statuts a engendré un produit presque plus inquiétant que le précédent;

– que les suppressions d’emplois pour les années à venir dans les organismes de recherche n’ont pas été abandonnées, pas plus que celles prévues en 2009;

– que le démantèlement des organismes de recherche est toujours en cours;

– que le gouvernement n’a entendu, ni notre rejet de sa soi-disant « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants du primaire et du secondaire, pas plus que celle portant sur le contrat doctoral;

Mon clavier : 7 mars

14+01:00+01:0031+01:0003bsam, 07 Mar 2009 18:42:14 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Désolé : je n’ai pas pu écrire avant la fin de la matinée. Je dois m’occuper de ma déclaration d’impôts, aux frais réels. C’est fastidieux.

§ Une journée de chien à la Cour d’assises : je suis en train d’écrire, c’est de la littérature !

§ Le Sénat tacle Rachida Dati

§ Antilles Encore du grabuge. Si l’accord passé hier, et généralisé par décision préfectorale, a permis de ramener un peu de calme en Guadeloupe, la situation s’est nettement détériorée en Martinique. Tirs de grenades lacrymogènes, jets de pierre et de bouteille, feux de véhicules et de poubelles, Fort-de-France a été frappée de plein fouet par de violents affrontements une bonne partie de l’après-midi de vendredi. Pourtant le préfet, Ange Mancini, est un ancien policier, qui a dû son ascension à une mission de préfet adjoint chargé de la Sécurité en Corse. Les îles, il devrait connaître !

§ Julien Coupat, sutout en taule

§ Le grand départ vers son Orient éternel de Bruno Etienne, le Soufi.

§ les trois décrets sur les universités ne passent toujours pas

Université : pas de répit pour Pécresse !

06+01:00+01:0031+01:0003bsam, 07 Mar 2009 12:33:06 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Si Valérie Pécresse, la ministre des Universités, espérait un répit, son espoir est déçu. La Coordination nationale des universités juge « inacceptable » la réécriture du texte sur le statut des enseignants-chercheurs annoncée vendredi et appelle à une « amplification du mouvement »

« La réécriture du décret est inacceptable dans la mesure où elle maintient les orientations du premier texte », indique un communiqué adopté par la Coordination, qui « dénonce cette supercherie ».

Mon clavier, 4 mars

40+01:00+01:0031+01:0003bmer, 04 Mar 2009 11:30:40 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

§ Procès Colonna : la Cour fidèle à sa ligne générale, contre la Défense

§ La Casse : les dernières informations sur l’Etat économique de la France donnent à prévoir 350 000 chôeurs de plus d’ici à la fin de l’année ! Une augmentation de 15 %.

§ Antilles : hier on pensait que le conflit tirait à sa fin, malgré l’opposition du MEDEF local. Ce matin, il semble qu’on n’est pas encore vraiment près de la solution en Martinique, tandis qu’en Guadeloupe Elie Domota, le leader du LKP, s’est rendu, mardi 3 mars, à la préfecture de Guadeloupe, à Basse-Terre, pour « relire le texte » de l’accord conditionnant l’issue de la grève générale. « On va essayer de se mettre d’accord sur le texte parce que les mots ont leur importance ».

Le Medef de Guadeloupe, ainsi que les organisations patronales qui avaient refusé de signer l’accord dit « accord Bino » préparé entre le LKP et deux organisations patronales proches du collectif, vont proposer, mercredi 4 mars, leur propre projet d’accord. Voir Le Monde de ce jour.

§ Université : une sortie de conflit ? Voir le billet

§ La dernière controverse entre ministres : Christine Boutin s’oppose vivement à Nadine Morano, à propos de l’homo parentalité. Christine Boutin serait-elle la porte-parole de l’Eglise ? Où est la laïcité républicaine ? Nadine Morano reproche à sa collègue ministre sa « posture passéiste et idéologique ».

§ Les menaces de mort « officielles ».

§ Des rapports directs s’installent entre les USA et la Syrie : une nouvelle donne au Proche Orient ?

§ Un point de vue de Laurent Opsomer : le TASER en question

§ Peinture : une exposition de Marie-Edith Robinne

Université : un mathématicien et un responsable universitaire expliquent quel est leur vécu

32+01:00+01:0028+01:0002bmar, 24 Fév 2009 09:27:32 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Le statut des enseignants-chercheurs dans les universités :Valérie Pécresse va recevoir les orgnisations syndicales représentatives et les Présidents d’université et de la médiatrice.

Pour cadrer, les éléments à ma disposition.

Je reçois les communications régulières de « Sauvons la Recherche » depuis que j’ai soutenu mon doctorat à l’Université d’Evry. En outre, à ma demande, un de mes amis mathématicien de très haut niveau, vous savez ces types pas farfelus qui valent à la France une immense réputation, m’adresse tout ce qu’il peut comme liens après m’avoir exposé sa position.

Même s’il est descendu dans la rue,  et s’il y reviendra , le débat sur le statut des enseignants-chercheurs de l’Université reste assez obscur, et pour être plus précis, élitiste pour le grand public. Pourquoi ces privilégiés de la Société (?) s’en vont-ils manifester comme de vulgaires travailleurs ouvriers.

Dès la première manifestation, la participation a été massive, puisque la quasi totalité des enseignants-chercheurs s’est jointe au mouvement : ils sont 57 000, ils étaient sans doute plus de 50 000 sur le pavé.

Mon Président Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas lancé voilà quelques jours que ces chercheurs n’étaient guère crédibles puisque la recherche en France est mauvaise. La charge était évidemment politique. Les chercheurs, et enseignants-chercheurs, n’ont guère apprécié. Observant au passage que dans plusieurs domaines, la France est excellente malgré la faiblesse des moyens consacrés à ce domaine : les mathématiques – plusieurs médailles Field attribuées à des chercheurs français -, la physique fondamentale, la médecine, avec une foultitude de Prix Nobel…

Je pense que le vrai problème tient au fait que Notre très cher Président, non content de ne guère apprécier les chercheurs – suspectés d’être massivement à gauche – ignore même ce qu’est la recherche, ce que signifie le mot recherche. Il confond ce concept avec le Développement des technologies appliquées. En plus, assène un de mes amis chercheurs (mais socialiste, je le précise), Mon Président détesterait la liberté.

Or, sans recherche fondamentale, il ne peut y avoir de développement des sciences expérimentales et de la technologie.

Mon Président et ses affidés voudraient que la Recherche soit toujours rentable. C’était leur idée quand a été initiée l’ANR, Agence nationale de la Recherche, dont la principale fonction est de répartir les crédits entre les laboratoire de recherche. Or, justement, on ne peut jamais affirmer d’avance qu’une recherche aboutira ou non. Ni dans l’immédiat, ni plus tard. Un des plus beaux exemples sont les étranges machines de Leonardo Da Vinci : il a fallu cinq siècles pour qu’elles deviennent des objets concrets.

Il est prévu que les recherches soient menées sur projets, et ensuite évaluées, entre autre par l’AERES (Agence d’évaluation de la Recherche et de l’enseignement scientifique). Une recherche sur projet, c’est répondre à la question avant de l’avoir posée.

D’où le malaise profond des enseignants-chercheurs, tous enseignants dans le monde universitaire, tous chercheurs dans de multiples laboratoires.

« On voudrait, m’explique avec la véhémence contrôlée de rigueur dans son monde, Marc C, un mathématicien du plus haut niveau possible, en son temps vainqueur des concours pour Normale Sup’ et Polytechnique. J’ai choisi Normale Sup’. C’et-à-dire que j’ai choisi une vie d’universitaire avec des salaires modestes, en contrepartie d’une totale liberté de recherche. »

Une totale liberté au demeurant inscrite dans la Constitution

En 1984, rappelle Dominique Rousseau dans Le Monde (28 janvier 2009), le doyen Georges Vedel, alors membre du Conseil constitutionnel, fait consacrer la valeur constitutionnelle du principe d’indépendance des professeurs d’université, quand il fait sanctionner, par la décision du 20 janvier 1984, les règles d’organisation de l’université qui y portent atteinte, il fonde son raisonnement sur une liberté, « la liberté du citoyen », qui, dit-il, est toujours « première ».

Depuis, un autre de mes proches qui souhaite rester anonyme, lui-même titulaire d’un doctorat, responsable de haut rang dans une université de province, me raconte son vécu:

Je ne suis pas en charge de la réforme de l’université française, je  suis maître de conférences, chef d’un département au sein d’une  université française, avec comme responsabilités la gestion de 600  étudiants, 30 enseignants permanents, 6 personnels administratifs, une  cinquantaine d’intervenants professionnels, huit cycles de formation,  la mise en oeuvre des politiques et actions pédagogiques, d’insertion  professionnelle des étudiants, relationnelles avec les entreprises, à l’international, budgétaires,…, plus assurer les cours dont j’ai la  charge et lorsque j’en trouve le temps préparer une communication pour  un colloque scientifique.

Si la qualité de mon travail et celui de mes collègues se juge par la  satisfaction de nos parties prenantes (étudiants, familles des  étudiants, entreprises, la hiérarchie de l’université, les collègues  eux mêmes et leur satisfaction au travail), il me semble que nous  travaillons plutôt bien.

Et d’un point de vue général, les français et les entreprises
françaises sont, je crois bien, contents de leur université.
Par contre, si l’on en juge la mobilisation actuelle des enseignants  et des étudiants, je ne crois pas que l’on puisse dire que les parties  prenantes du Ministère en charge de l’enseignement et de la recherche  soient très satisfaites !

Faire croire que certains ne font pas bien leur travail alors que soit  même on n’en est pas capable à de quoi faire bondir les gens. C’est  tout simplement ce qui se passe.
Dans la communauté universitaire, certains s’orienteront davantage  dans l’administration, d’autres dans la recherche et d’autres dans  l’enseignement. Tous sont soumis au jugement de la ligne hiérachique  universitaire, des bénéficiaires de ce service public qu’est  l’enseignement supérieur et des comités scientifiques pour ce qui est  de la recherche. La répartition et l’évaluation des tâches au sein de  l’université s’effectue par des personnes élues, diplômées, expertes  dans leur domaine et mues par un véritable esprit du service public.

Tout est toujours perfectible, mais la voie de l’amélioration continue  de l’université choisie ces derniers temps ne semble apparemment pas  la bonne !

Pour ma part, je trouve scandaleux que les universitaires (ainsi que  les étudiants) soient contraints de manifester, d’organiser des  assemblées générales et des réunions de travail sur la réforme parce  que d’autres n’ont pas fait correctement leur travail en amont, tout  en continant leurs activités et en voyant leur salaire diminué parce  qu’obligés de s’inscrire comme grévistes (pour que les statistiques du  Ministère rendent compte de la désapprobation !). Sans parler des
étudiants qui ont autre chose à faire que de manifester !

Voilà en quelques mots mon petit coup de gueule. Etant donné que l’on ne m’a pas  sollicité, comme d’ailleurs nombre d’universitaires, que le Ministère   se débrouille avec des coups de gueule anonymes pour comprendre  vraiment la situation.

Recherche-Université : la colère

31+01:00+01:0031+01:0001bsam, 17 Jan 2009 09:30:31 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Sauvons la recherche, qui fonctionne comme un groupe de pression pour éiter trop de casse dans l’enseignement supérieur, face aux projets en cours de développement par Mme Valérie Pecresse, va s’investir dans deux manifestations successives : le 20 janvier, avec l’ensemble des organisations, une journée de l’enseignement supérieur et de la recherche. A Paris, la journée commencera notamment par une AG des personnels précaires de la recherche et de l’enseignement supérieur et des personnels techniques et administratifs, elle sera suivie l’après-midi par une manifestation, trajet prévu du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche vers Matignon. Sauvons la recherche appelle ses membres à rejoindre le 29 janvier la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations des salariés des secteurs public et privé. Objectifs :  1/ moratoire des réformes en cours, voire pour certaines leur abandon pur et simple : réforme du statut des enseignants chercheurs, démantèlement du CNRS et des EPST, mastérisation, chaires CNRS/Universités. 2/La création de postes et pour le moins, le rétablissement de tous les postes supprimés aux concours 2009 (chercheurs, enseignants-chercheurs, ITA et BIATOSS).3/ La mise en place d’un débat et d’une véritable négociation avec les personnels, leurs organisations et sur les instances représentatives existantes.