Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.
Avec Le Monde, l’Agence France Presse et quelques autres sources
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A force de vouloir puiser dans le réservoir d’hommes et d’idées de la Gauche, bien que celle-ci soit censée ne pas en avoir, Nicolas Sarkozy finit par vouloir imposer de véritables mesures de gauche.
Pour les hommes, c’est une nouvelle « prise à gauche » avec la nomination de Claude Evin, ancien ministre socialiste de la Santé, comme directeur de l’Agence de santé pour l’Ile-de-France. Les médias voient dans ce choix un débauchage, ce que conteste Evin.
Pour la politique, c’est le lancement à Avignon le 29 septembre d’un « plan pour la jeunesse pour un montant potentiel de 650 millions d’euros. Cette fois-ci l’inspirateur est le haut-commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch.
Mesure phare : l’élargissement du RSA aux plus de 25 ans.
« Je vais faire ce que la gauche aurait dû faire depuis longtemps »,
le RSA est un dispositif d’aide au retour à l’emploi. Les moins de 25 ans étaient exclus de cette loi 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le Revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion. Cette loi a été promulguée le 3 décembre 2008.
“Le revenu de solidarité active est une allocation qui porte les ressources du foyer au niveau du revenu garanti. Il est complété, le cas échéant, par l’aide personnalisée de retour à l’emploi mentionnée à l’article L. 5133-8 du code du travail”.
Si l’on s’en tient au texte, a droit au RSA “toute personne résidant en France de manière stable et effective, dont le foyer dispose de ressources inférieures à un revenu garanti, a droit au revenu de solidarité active dans les conditions définies au présent chapitre (Art.L. 262-2)« .
C’est l’article L. 262-4.qui fixait le cadre de l’âge :
“Le bénéfice du revenu de solidarité active est subordonné au respect, par le bénéficiaire, des conditions suivantes : Etre âgé de plus de vingt-cinq ans ou assumer la charge d’un ou plusieurs enfants nés ou à naître…”.
Nicolas Sarkozy a annoncé l’abrogation de cet article.
Ainsi, les jeunes de moins de 25 ans ayant travaillé à temps plein pendant deux ans (ou à deux tiers de temps pendant trois ans) et qui se retrouveront au chômage ou réduiront leur activité auront droit au revenu de solidarité active (RSA), soit 450 euros par mois, lorsqu’ils auront épuisé leurs droits à l’assurance chômage. Coût prévu : 250 millions d’euros, pour 160 000 personnes, dont 120 000 ayant un emploi. .
Deuxième mesure : des dotations seront expérimentées pour favoriser l’autonomie des jeunes. S’y ajoutent toute une série de mesures pour mieux organiser l’orientation. Les jeunes de 16 à 18 ans se verront obligatoirement proposer un emploi ou une formation. L’expérimentation sur 8 000 jeunes en leur allouant une dotation d’autonomie de 3 000 euros par an sur deux ans, comme le réclame l’UNEF ou l’ont expérimenté certains pays d’Europe du Nord. Il faut pour cela que leurs parents renoncent à leur part d’allocations familiales ou de quotient familial. Cette somme, versée au mois le mois, serait débloquable pour des buts précis : recherche d’emploi, obtention du permis de conduire, paiement de caution.
Ce plan ne manque ni de courage, ni de lucidité, il faut bien le souligner. Pour autant, il est reçu avec circonspection, voire hostilité, dans les syndicats de gauche. Ainsi, l’UNEF, principale organisation étudiante et classée à gauche, juge ainsi qu’on «est loin de l’objectif affiché qui était de redessiner un nouveau pacte entre les jeunes et la société». Selon son président, Jean-Baptiste Prévost, la plupart des mesures ne sont pas à «la hauteur des attentes et des besoins» des jeunes. Il critique ainsi une «insuffisance des réponses pour lutter contre le chômage des jeunes». Pour Jean-Baptiste Prévost, Nicolas Sarkozy «élude» les questions liées à «la pénurie d’emplois qualifiés, les suppressions d’emplois dans la fonction publique, les emplois précaires, les difficultés d’accès au CDI». «Les jeunes n’ont pas besoin d’incitation à travailler mais ils ont besoin de boulot», résume-t-il, reconnaissant quelques points positifs, comme le dixième mois de bourse et le doublement de l’aide complémentaire santé.
Dans la majorité domine la « prudence » face à un plan qui serait coûteux, contraire à la vision traditionnelle de la famille et porteur de l’idée d’assistanat pour la jeunesse, alors que la droite voulait réhabiliter le travail : tels sont les trois griefs potentiels auxquels s’expose le plan pour les jeunes
François Fillon, le Premier ministre n’a pas mâché ses mots, la semaine dernière en petit comité, pour exprimer son désaccord avec le chef de l’Etat sur l’extension sous condition du RSA aux moins de 25 ans.
Le Canard enchaîné rapporte les propos prêtés à Fillon :
« Hirsch contribue à alourdir les déficits et Sarkozy l’y encourage. Cette mesure coûte cher : 1,5 milliard par an. Et c’est vraiment de l’idéologie socialiste, de l’assistanat. Le contraire de ce que Nicolas avait promis pendant la campagne avec sa volonté de valoriser le travail. »
Les financiers estiment que le poids des dépenses publiques, les plus élevées au monde devant la Suède, ne pourra être réduit qu’en s’attaquant aux transferts sociaux. Mais, ainsi que l’explique Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée,
« l’ambiance n’est pas à la restriction budgétaire. On fait des économies où l’on peut, on accompagne où l’on peut ».
Ce plan tire probablement son origine dans la désaffection caractérisée des jeunes pour l’actuelle majorité. Le Président se doit de tenter de rattraper le coup.
Le Président surveille toujours avec inquiétude les mouvements de jeunesse, qui auraient pu lui coûter son élection après les manifestations, à l’hiver 2006, contre le contrat première embauche (CPE) du premier ministre, Dominique de Villepin. Elu président, M.Sarkozy avait vite fait machine arrière fin 2008 lors de la contestation des lycéens contre la réforme du ministre de l’éducation, Xavier Darcos.
François Fillon précise :
« Nicolas a une obsession : se réconcilier avec la jeunessse. Mais je ne suis aps sûr que les jeunes voteront pour lui parce qu’il étend le RSA aux moins de 25 ans. »
En outre, le grand problème de ce plan est qu’il n’est qu’un plan, qui nécessite un vote devant le Parlement. La majorité étant ce qu’elle est Sarkozy ne peut guère d’être mis en véritable difficulté, mais le débat dans l’opinion publique risque de laisser des traces, des blessures.