Posts Tagged ‘Stratégie’

Géorgie : l’Europe toujours présente pour le respect de la paix

36+01:00+01:0031+01:0007bmer, 29 Juil 2009 09:42:36 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Avec l’AFP. reportage photo : Ph.Madelin

Malgré la mauvaise volonté des Russes, l’Union européenne prolonge d’un an sa mission d’observation en Géorgie.

Alors que le mandat d’origine arrivait à échéance à la mi-septembre, au cours d’une réunion à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé de la laisser sur place une année supplémentaire, jusqu’au 14 septembre 2010, a annoncé la présidence suédoise de l’UE.

La mission avait été mise en place en octobre 2008, après le conflit armé russo-géorgien d’août au sujet des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Son objectif est de faire respecter l’accord de cessation des hostilités. L’EUMM est donc née des conflits en Abkazie et en Ossétie, aspect des multiples mouvements de contestation qui agitent la périphérie de la Russie, laquelle soutient les deux entités

Le conflit s’est terminé par un cessez le feu en 6 points 8 septembre 2008, pour application le 15 septembre, déclaration formelle accord EU

La mission européenne, forte de près de 300 personnes, policiers et gendarmes surtout, est aujourd’hui la seule sur le terrain depuis que Moscou a refusé le renouvellement de celles de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et de l’ONU. Mais les Européens n’ont jamais obtenu l’accès aux républiques sécessionnistes et se bornent à surveiller les zones adjacentes en Géorgie même.

les véhicules des observateurs européens.

les véhicules des observateurs européens.

Le lundi 27 juillet, les ministres ont rappelé que leur mission avait un mandat « sur l’ensemble du pays » et réclamé « un accès sans restriction à l’Abkhazie et à l’Ossétie du Sud.

« Il faut passer de l’autre côté », a renchéri le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, « c’est un combat quotidien ».

L’arrêt des missions de l’OSCE et de l’ONU pose surtout à présent la question d’une éventuelle extension de la mission européenne aux Etats-Unis ou à la Turquie, pour lui donner des contours plus internationaux.

Tbilissi milite en ce sens et a déjà approché Washington.

« Nous espérons qu’avec cette prolongation il sera possible d’élargir le mandat de la mission, y compris l’éventualité de la participation de pays tiers non membres de l’UE », a déclaré à l’AFP à Tbilissi la responsable du Conseil national de sécurité de Géorgie, Eka Tkeshelashvili.

Mais lors de sa récente visite à Tbilissi, Jo Biden, le Vice-Président américain, s’est contenté de promesses évasives et prudentes. Pour l’heure, l’administration Obama ne semble pas vouloir braquer la Russie pour une question aussi périphérique que la Géorgie. A condition que la Russie n’exerce pas une nouvelle poussée vers la mer noire.

Je rappelle qu’en juin dernier j’avais participé à une rencontre entre les Auditeurs de l’INHES et les responsables de la mission européenne à Tbilissi.

L’Europe et a France sont donc très présentes à travers la mission de l’EUMM que décrit son patron l’ambassadeur allemand Haber, qui dirige actuellement la mission, accompagné par le général Corps d’armée gendarmerie Gilles Janvier.

Hans Joerg Haber ambassadeur d' Allemagne

Hans Joerg Haber ambassadeur d’ Allemagne

L’EUMM garantit l’engagement du Président Sakachvili de ne pas recourir à la force.

1er octobre 2008 : début des patrouilles non armées pour vérifier le retrait des forces des deux côtés. 200 observateurs sur le terrain, répartis en 4 bureaux. Peu d’incident : un par semaine. Tirs, mines, errements de troupeaux, enlèvements.

L’accord est reconduit tous les trimestres

«  Nos armes, ce sont le stylo et le mail »

Le général Gilles Janvier

Le général Gilles Janvier

«  Nous avons réussi à faire signer de nouveaux accords. Nous ne sommes pas indispensable, mais intéressants »

Voir aussi mon reportage en Géorgie, juin 2009

voyage-georgie-dans-le-caucase-un-monde-flou

Bongo est finalement bien mort

30+01:00+01:0030+01:0006bmar, 09 Juin 2009 07:17:30 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Avec Reuters

Le président gabonais Omar Bongo, El Hadj Omar Bongo Ondimba, 73 ans, est mort lundi à l’hôpital Quiron de Barcelone où il était hospitalisé depuis fin mai, a annoncé son Premier ministre Jean Eyeghe Ndong.

Omar Bongo, symbole d’une certaine « Françafrique », dirigeait le Gabon, surnommé « l’émirat du golfe de Guinée » du fait ses richesses pétrolières, depuis plus de 41 ans, ce qui en faisait le doyen des chefs d’Etat africains en exercice.

L’état de santé d’Omar Bongo faisait l’objet de spéculations depuis qu’il avait été hospitalisé à Barcelone pour s’y remettre, selon le gouvernement, du choc provoqué par la mort en mars de son épouse, Edith, fille du président de la République du Congo-Brazzaville, décédée à l’âge de 45 ans.

Le pays, doté d’importantes ressources pétrolières, est dominé par une petite élite étroitement solidaire et les opposants redoutent que le fils du président, Ali Ben Bongo, actuel ministre de la Défense, ne profite d’un éventuel vide du pouvoir pour en prendre la tête.

Obama au Caire : en arabe et en hébreu

16+01:00+01:0030+01:0006bjeu, 04 Juin 2009 17:02:16 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

A l’université du Caire, devant quelque 3.000 invités, Barack Obama a commencé son discours par les salutations traditionnelles en arabe, il l’a terminé avec l’équivalent en hébreu. Toujours le sens aigu du symbole, notre cher Obama.

Non sans insister sur sa connaissance personnelle de l’Islam, croisé sur trois continents : par la famille musulmane de son père d’abord, par l’Indonésie – où il a vécu enfant avec sa mère – et par les Etats-Unis, lorsqu’il a côtoyé à Chicago « de nombreuses personnes qui se retrouvaient dans la foi musulmane ».

Les grands dossiers : la cause palestinienne, le terrorisme. L’Irak et l’Afghanistan.

« Je suis venu chercher un nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde »,  » les aspirations des Palestiniens à avoir un Etat sont légitimes, soulignant et le « lien inébranlable » des États-Unis avec Israël, et appelant ce dernier à mettre un terme  ce « que la colonisation cesse » dans les territoires palestiniens, colonisation qui « viole les accord passés et nuit aux efforts de paix »

Autre grand défi « l’extrémisme violent sous toutes ses formes », car les États-Unis « rejettent la même chose que les gens de toutes les fois : les meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants innocents ». « J’ai dit clairement que les États-Unis n’étaient pas et ne seraient jamais en guerre contre l’Islam », a rappelé Obama, avant de justifier l’intervention américaine en Afghanistan contre Al-Qaeda et les Talibans. « En dépit des coûts induits, l’engagement américain » ne faiblira pas, a précisé Obama, en précisant que les États-Unis ne veulent « pas maintenir (de) troupes en Afghanistan ». Pour l’Irak, soulignant que cette guerre « a fait l’objet d’un choix » qui a fait débat, il a rappelé le départ promis des troupes « avant 2012 ».

Tout au plus peut-on  reprocher à Obama d’être trop resté sur le registre de la philosophie que de la pratique.

Côté anecdote, par trois fois Barack Obama a défendu le port du voile pour les musulmanes en Occident, critiquant le fait qu’un pays occidental « dicte les vêtements » qu’une musulmane « doit porter » et qu' »on ne doit pas dissimuler l’hostilité envers une religion devant le faux semblant du libéralisme ». Il a encore souligné que « le gouvernement américain s’est porté en justice pour protéger le droit des « femmes et des filles à porter le voile » et « punir ceux qui voudrait leur dénier ». une américaine musulmane portant le voile, Dalia Mogahed, d’origine égyptienne, est entrée à la Maison Blanche comme conseillère de Barack Obama.

Demain, vendredi 5 juin, il sera à Dresde et Buchenwald, et samedi 6 juin sur les plages du débarquement en Normandie. Toujours et encore les symboles.

Grippe A : « Flu in a flush »

26+01:00+01:0031+01:0005bmar, 05 Mai 2009 09:15:26 +0100+01:00 9,2008

Is Flu in a flush ? That is the question… La grippe aux chiottes ? Parce qu’après tout c’est (aussi) l’actualité internationale, mon expert de Londres s’est penché sur les Unes « on line » des quotidiens Britanniques pour voir si le « flu » faisait la une.. eh bien c’est assez « flu » mais pas trop. Nos voisins  » oversea » sont des voisins qui ont été très à la mode et dont on envie parfois et le flegme, et la politique. Et d’autres choses encore, comme les sandwiches triangulaires au concombre et pickle.. Visiblement, ils ont des cas dans des écoles de Londres, ce qui justifie un des titres de une. ( Guardian, The Independant) Mais le Times ne s’en préoccupe guère. Sans parler des Tabloids qui n’en font pas une ligne ( Sun, News of The World, Evening Standard) préferant le sport et Kate Moss  » Topless ». J’ajouterais que, en prime, « The Independant » titre en disant que c’est plus « effrayant que serieux » Pour dire leur niveau d’angoisse.. Non, les Anglais se souviennent surtout qu’il y a trente ans, Margaret Thatcher devenait « prime minister » (unanimement exceptés les Tabloïds). A quelques temps des élections et avec le probable retour des Conservateurs aux affaires ( D. Cameron est très populaire) voilà qui est bien plus intéressant que quelques cochons grippés.

Cette tragédie nous vaut une autre perle que nous devons au président mexicain Felipe Calderon. Manière comme une autre d’écrire l’histoire Annonçant que l’activité économique reprendrait progressivement à partir de mercredi au Mexique, avec, notamment, la réouverture des restaurants, le Président mexicain a promis lundi 4 mai de remettre le pays sur pied.

« Nous avons sauvé des milliers de vie, non seulement au Mexique mais dans le monde entier ».

Il faut reconnaître que, malgré le tapage, les Britanniques semblent avoir été plus raisonnables que nous : pour le monde entier, on ne compte que 700 cas confirmés pour la grippe A. dont 506 au Mexique même, avec 19 décès. Comme je l’ai écrit hier : rassurez-vous, la « A » reviendra à l’automne avec beaucoup plus de virulence. Mais on aura alors du mal à la distinguer des grippes automnales habituelles. Au demeurant toujours ravageuses. Pour rester sur ce registre porçin, le site web Bakchich consacre une belle enquête d’Amédée Sonpipet aux origines de la grippe A, que le site impute à un élevage industriel de porcs. Je cite :

Tout commence en 1994, lorsque sanctionnée et expulsée des Etats de Virginie et de Caroline du Nord pour contamination environnementale,« Smithfield Food », la plus grande entreprise d’élevage et de conditionnement de porcs des Etats-Unis, s’installe au Mexique –devenu la même année membre de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et le Canada (accords ALENA).

Etendue sur une cinquantaine de sites dans l’Etat de Veracruz, « Granjas Carroll », la filiale mexicaine de « Smithfield Foods » a fait, depuis, l’objet de sérieuses plaintes de la part de la population pour ses pratiques d’élevage et de confinement qui mettent en danger la santé publique[…]

Le quotidien mexicain La Jornada publiait, en mars 2009, un article sur le décès de trois enfants en bas âge affectés par une maladie respiratoire qui touchait également 60% de la population, sur les trois mille habitants de La Gloria.

D’après le quotidien, des manifestations arborant des photos de cochons barrés d’une croix et portant la légende « Attention, danger : Granjas Caroll », ont eu lieu dans la localité début avril.

Et selon le Los Angeles Times, le premier cas confirmé de grippe A (H1N1) avait été détecté le 2 du même mois chez un garçon de quatre ans vivant dans la municipalité de Perote, dans l’Etat de Veracruz, à proximité « d’un élevage de porcs géré par la société américano-mexicaine, Granjas Carroll ».

Ce n’est donc pas un hasard que le foyer ce soit déclaré au Mexique. Pour la grippe Aviaire, il s’agissait de la Chine, un pays émergent et peu regardant sur les normes sanitaires et environnementales.

Nul doute alors, que ces élevages industriels soient de véritables bombes à retardement pour les épidémies mondiales.

De mexicaine à porcine, la nouvelle grippe qui effraie son monde a adopté un nom encore plus barbare. AH1N1. Pas une simple pudeur de langage…

Mon Clavier, 31 mars

40+01:00+01:0031+01:0003bmar, 31 Mar 2009 09:30:40 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Aujourd’hui je développe les thèmes suivants :

§ Dossier Colonna, suite des éclairages focalisés : la »fuite », Le comportement de Colonna, l’absence des avocats. Et un papier spécifique sur le soi disant « délit de fuite » qui n’existe pas.

§ La « crise » démontrerait que les diamants ne sont pas éternels, le marché s’effondre à Anvers.

§ La casse industrielle, suite et pas fin : Eurostyle à Chateauroux ; groupe bancaire belgo néerlandais  Fortis : 28 milliards de pertes ; le Comité d’entreprise Continental se tient à… Nice, dans un hôtel bas de gamme de la zone aéroportuaire, pour éviter les manifestations.

§ Mon Président Sarkozy chahuté à Châtellerault… Quelle horreur, ces manifestants ne savent pas se tenir ! Ils étaient entre 1.500 à 2.000 personnes, selon la préfecture, et 7.000, selon les organisateurs. Mon Président était venu participer à une « table carrée » sur l’emploi.

§ Fraude fiscale, blanchiment, paradis fiscaux : ceux qui prennent l’argent dans notre poche pour le placer au Lichtenstein. Une enquête préliminaire ouverte contre Michelin, Elf (il est tout juste temps), Adidas et soixante autres entreprises françaises.

§ Mon Président Sarkozy n’aime plus vraiment les riches. Il veut les punir en limitant (très peu) les revenus extraordinaires des patrons.

§ Et Barack Obama snobe mon Très grand Président Nicolas Sarkozy : le Président américain sera aujourd’hui à Londres pour le G20, puis il filera à Strasbourg, Kehl et Baden Baden  les 3 et 4 avril pour assister au sommet de l’OTAN avant de s’envoler pour la Tchéquie (Prague) et la Turquie (Ankara et Istambul). Il ne passera pas par Paris. Il doit en principe revenir en France pour l’anniversaire du débarquement, le 6 juin : une visite sur les plages et dans les cimetières américains de Coleville, pas à mon très aimé Président.

Incidemment, côté français, où on attend 40 000 manifestants hostiles, le dispositif policier et militaire mettre 10 000 hommes et femmes sur le terrain.

§ Guadeloupe, le calme ne semble revenu que dans les médias métropolitains. Selon le Journal du Dimanche (internet)

 » Les braises de la grève sont toujours chaudes dans l’île des Antilles. Des secteurs entiers de l’économie de Guadeloupe demeurent paralysés et de nombreuses grandes entreprises n’ont toujours pas repris le travail. Les déclarations de Laurence Parisot, prévenant que le Medef ne signerait pas « l’accord Bino » sur les salaires en raison de son préambule, pourrait remettre de l’huile sur le feu. »

Europe de l’Est : au secours, le tiroir caisse des riches

08+01:00+01:0031+01:0003bdim, 01 Mar 2009 13:54:08 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Avant le sommet spécial de l’Union européenne consacré à la crise, Ferenc Gyurcsany, le premier ministre hongrois, avance sa solution. Pour éviter l’effondrement des banques dans l’Est et l’abaissement « un nouveau rideau de fer », il faut ouvrir le tiroir caisse à l’Ouest.

Le Premier ministre Ferenc Gyurcsany (Sipa)

Ferenc Gyurcsany (SIPA)

C’est le sens de sa proposition de créer un Programme européen de stabilisation et d’intégration pour les pays de l’Est, doté de 160 à 190 milliards d’euros pour le secteur financier en difficulté des pays d’Europe de l’Est. Quand il s’agissait de détourner vers l’Est à grands coups de défiscalisation les usines occidentales, la Hongrie ne demandait pas d’aide ! Bon, je sais, ce n’est pas politiquement correct d’écrire ça.

Je ne suis pas le seul à partager cette opinion : la République tchèque, qui préside l’UE, et plusieurs autres pays européens se sont dits opposés dimanche à un plan spécial pour aider l’Europe de l’Est face à la crise économique, dixit le Premier Ministre tchèque Mirek Topolanek :

« Je ne crois pas que l’Europe de l’Est soit une région spéciale, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de séparer plusieurs pays au sein de l’UE, je soutiendrai une aide de l’UE à tout pays (qui en a besoin), pas spécialement l’Europe de l’Est ».

La Chancelière allemande Angela Merkel estime également qu’une aide globale serait peu judicieuse, mais elle réaffirme la nécessité d’aider les pays en difficulté au cas par cas.

Lors de ce sommet, les pays de l’Union européenne sont arrivés, dimanche 1er mars, à un accord-cadre sur le traitement des actifs toxiques des banques, jugés responsables de la paralysie persistante du crédit.
Et le président  Barack Obama a accepté une invitation à participer à un sommet entre les Etats-Unis et les dirigeants de l’UE le 5 avril à Prague.

Armée et OPEX : des effectifs réduits

34+01:00+01:0031+01:0001bjeu, 29 Jan 2009 08:20:34 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Assemblée et Sénat vont se prononcer sur les OPEX ( les « opérations militaires extérieures », en particulier mercredi sur la prolongation de cinq d’entre elles (Kosovo, Liban, Côte-d’Ivoire, Tchad et Centrafrique), après le feu vert donné, dès le 22 septembre, à l’opération menée en Afghanistan. Plus de 13.000 soldats français sont engagés dans des opérations extérieures, dont près de 3.000 au Tchad et dans la République centrafricaine voisine, 2.800 en Afghanistan, 2.000 en Côte-d’Ivoire, 1.850 au Liban et 1.800 au Kosovo. Le coût de ces OPEX s’est élevé à 857 millions d’euros en 2008, bien au-delà des 475 millions inscrits au budget.
Hervé Morin, le ministre de la Défense, dans France Soir estime possible une réduction de 20 % des effectifs à terme. Il serait ainsi possible d’économiser permettrait « d’économiser de l’ordre de 100 à 150 millions d’euros par an ». Le contrôle parlementaire des OPEX -une nouveauté introduite par la réforme constitutionnelle de l’été dernier-, met fin  à une bizarrerie démocratique que j’avais dénoncée dans mon livre « Dans le Secret des Services« : auparavant, l’exécutif pouvait envoyer des troupes à l’étranger sans le moindre contrôle du Parlement.

« Je veux être certain que chaque soldat français, aujourd’hui engagé en opération extérieure, l’est conformément aux intérêts de notre pays », a lancé MPV (Mon Président volant) le 6 janvier devant le contingent français de la Finul, la force de l’ONU au Liban sud.

Dans l’immédiat, 2000 hommes vont être rappelés, a annoncé le ministre lors du débat parlementaire.

Bauer, résultat de mission

11+01:00+01:0031+01:0005blun, 26 Mai 2008 09:24:11 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Conférence Bauer 26 mai 2008

L’AA-INHES a pris l’initiative de demander au criminologue Alain Bauer de nous (les associations d’auditeurs de l’INHES et de l’IHEDN) présenter les principaux éléments de son rapport remis le 20 mars 2008 au Président de la République. Intitulé « déceler-étudier-former : une nouvelle voie pour la recherche stratégique »,  ce document est le résultat de la mission qui lui a été confiée d’analyser les problèmes posés par le rapprochement entre les différents instituts de recherche sur la sécurité. Il est prévu que la réforme entre en vigueur le 1er janvier 2010.
Christian Frémaux a proposé à Bauer de restituer cette réforme dans le cadre plus vaste des nouvelles menaces, et de l’évolution de la donne géopolitique, donc des nécessités de la formation et de la recherche stratégiques.
Conjointement parrainée par l’Association des Auditeurs de l’INHES et l’Association des auditeurs de l’IHEDN, la conférence s’est déroulée devant un large public issu des deux associations d’Auditeurs, le 26 mai dans l’amphithéâtre Des Vallières de l’Ecole militaire, en fait dans les locaux affectés à l’IHEDN.
La présence du général de corps aérien Laurent Labaye, directeur de l’IHEDN, et de Pierre Monzani, directeur de l’INHES, du Président Notton pour l’Association des auditeurs de l’IHDN, et de Christian Frémaux pour l’ANA-INHES a souligné combien les uns et les autres accordaient de l’importance à ce qui doit être une petite révolution.
Avec son bagout et son sens de la formule parfois rude, Alain Bauer a remis les pendules à l’heure quant à l’évolution de sa mission : malgré quelques combats d’arrière-garde, elle ira à son terme.

Non content d’agacer parce qu’il parle clair et net, Alain Bauer a de la suite dans les idées, ce qui peut donner l’impression qu’il se répète. Il réfléchit, sans pour autant revendiquer la direction de l’action. Depuis son rapport de mars dernier, il ne cesse d’insister sur la nécessité d’un Conseil national de sécurité. C’est ce qui fait causer. Et, justement, il estime indispensable de causer.
Pour avancer, il suit sa propre méthodes. Premier pas de cette méthode : tenter de savoir ce qu’on veut. Il soutient que la réponse fondamentale est quasiment unique : le décèlement précoce des risques. Une idée presque devenue une obsession.

« Depuis la fin de la guerre froide, note-t-il en préambule de son rapport, le terrorisme et le crime organisé ont connu une mutation, une mondialisation, et des hybridations telles qu’ils débordent largement du cadre statique et rétrospectif où ils s’étudiaient hier. Désormais irriguée par le concept de « sécurité globale », une nouvelle pensée stratégique se doit d’intégrer défense nationale, sécurité publique, protection des entreprises ou sécurité des entreprises. Il s’agit désormais de passer de la défense globale à la sécurité globale,sans oublier que la guerre, quelque forme qu’elle prenne, se gagne d’abord par la volonté politique et le soutien de la Nation. »

Il faut apprendre à gérer les crises. A quoi ça sert ? Un exemple, la crise du voilier Le Ponant, arraisonné au large de la Somalie par des pirates. Elle a été remarquablement gérée, à ceci près que certains processus ont mal fonctionné.
Mais quelle crise apprendre à gérer ? Celle d’hier ou celle de demain ? Celle du modèle en reproduction permanente des crises connues par le passé ? Il s’agi( désormais d’affronter non ce qui s’est passé hier, mais ce qui est nouveau.
A l’orée des travaux, une ultime interrogation : peut-on simuler d’autres formes de crises ? Comment anticiper ? Comment déceler de façon précoce des crises qui ne se sont jamais produites ?
Une bonne recherche doit être ainsi précédée par de bonnes questions. Il ne peut s’agit de répondre à des questions dont on connaît déjà la réponse.

Plutôt que de se référer à sa propre vision des choses, et aux considérations individuelles des experts, Bauer a incité les membres de sa commission à procéder à de larges auditions collectives.

« Parce que, constate-t-il quand on est seul on a tendance à se replier sur la langue de bois. En groupe, une stimulation s’installe, on parle plus vrai »

Son propos n’a pas évolué en soi depuis la remise du rapport de mission. Mais Bauer précise certains points avec vigueur :
Son premier constat : on exploite très mal l’existant, faute de le prendre en considération tant au niveau des enseignants et des chercheurs qui manquent de visibilité nationale et internationale que des auditeurs qui ont participé aux sessions des quatre instituts publics, l’IRHES, le CHEAM, l’IHEDN et INHES, ils se sentent inutiles et abandonnés, alors qu’il y a là un formidable réservoir de compétences. On peut imputer à l’Administration la responsabilité de cette déshérence dans la mesure où le passage par la formation supérieure dans les Instituts n’est pas considéré comme un atout majeur pour la Nation. Si les auditeurs en provenance du privé sont souvent excellents, l’Administration a tendance à n’envoyer en formation que des « bras cassés ».
Au demeurant, son appréciation du contexte est sévère : la stratégie n’est plus le privilège des militaires, martèle Bauer,  tout n’est pas militaire. A l’heure actuelle il n’y a pas de gestion de crise mutualisée et pas plus d’espace spécifique physique, aucune structure institutionnelle.
Bien qu’il ne soit pas encore en place, le conseil de sécurité intérieure  indispensable apparaît plus indispensable que jamais pour conseiller le Président sur ses choix stratégiques, et pour relancer la recherche stratégique fondamentale.
Et surtout, déplore Bauer, on doit constater une crise majeure de la pensée stratégique, aussi bien du côté des militaires que des civils. Pour étayer ce diagnostic sévère, il souligne que cette crise, si elle est patente en France, elle n’est d’ailleurs pas spécifique à notre pays. On n’a plus conceptualisé la pensée stratégique. Or, avant la deuxième guerre mondiale, cette pensée était d’une immense richesse. Pourquoi cette pensée s’est-elle effondrée ? L’orateur l’impure à quatre facteurs :
A – La défaite de 1940, qui a été avant tout une défaite de la pensée stratégique, dans la mesure où les chefs militaires ont refusé de considérer les anticipations des stratèges.
B – Le désastre de Dien Bien Phu, essentiellement dû à une mauvaise appréciation des données stratégiques.
C – La Bataille d’Alger, remarquable exemple d’une bataille gagnée sur le terrain, mais perdue (d’avance ?) au plan stratégique.
D – Enfin et surtout le concept et le chois stratégique de dissuasion nucléaire qui a définitivement écarté toute possibilité de pensée et de recherche stratégique dans la mesure où la dissuasion était la réponse à tout.

Dès lors, les publications originales ont disparu, à l’exception de la Revue de la Défense nationale. Les militaires n’ont pas cessé de réfléchir, bien au contraire, mais ils ont cessé de publier, de s’exprimer publiquement. Ils sont même dissuadés de s’exprimer, c’est mauvais pour leur carrière. Même constat pour l’étranger : toutes les théories se sont effondrées. Voir situation en Irak ou Afghanistan.
Seule exception dans ce désert de la pensée : le travail mené sur la « surprise stratégique », laquelle se définit comme un ou plusieurs événements qui prennent une forme à laquelle nul n’avait jamais songé. Par exemple la chute du mur de Berlin, ou, mieux, l’attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. Encore que plusieurs publications, dont un roman de Tom Clancy et un autre de votre serviteur aient raconté une attaque par avion fou l’une contre le Capitole à Washington, l’autre en 2000 contre l’Arche de la Défense . Comme l’idée était folle, donc improbable, comme en plus elle était exposée par des romanciers – des gens pas sérieux par définition, nul n’en a tenu compte. C’était impossible. C’est quasiment la définition de la surprise stratégique.

« Aujourd’hui, explique Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) à Paris, la surprise est devenue un élément structurant du contexte stratégique.»

Le problème est que jusqu’à nouvel ordre, le monde occidental subit la surprise, il ne semble pas capable de l’initier. Il subit le fait que l’ennemi n’est plus l’ennemi comme on l’a défini et appris dans les écoles. L’ennemi n’existe pas au sens matériel du terme. En 2001, l’ennemi a changé de nature. Et d’ailleurs, qu’est-ce que désormais l’ennemi ? En face : pas de hiérarchie. Qui essaie-t-on d’éliminer ? Et d’expliquer dans un grand sourire :

« Jusqu’ici on vivait sur l’idée que ce qui est invraisemblable est impossible. Or l’impossible est dans le vrai, alors que le vraisemblable ne l’est pas forcément. Très au-delà des attentats terroristes, on a tout prévu sauf ce qui était considéré comme impossible : la crise alimentaire, la crise énergétique, la crise des suprimes, la crise de l’Eau. »

Donc il faut reprendre la réflexion à zéro. Se poser la question en inversant les données : quelle est la nature de la menace ?
Les pistes de réflexion sont cruciales pour la redéfinition des missions stratégiques : choisir de rester à la table des Grands – donc déceler, diagnostique, puis prévenir ou riposter – ou devenir une simple force supplétive.

Pour remplir cette vacuité de la pensée stratégique Bauer propose une réponse simple en deux volets : développer la recherche en l’associant à la formation continue. Il est indispensable de développer une thérapeutique, étant entendu qu’elle doit suivre le diagnostic et non le précéder.
Et, surtout, rapprocher, rassembler, regrouper, mutualiser les outils aujourd’hui dispersés. Une dispersion qui frise le soupoudrage, par conséquent contraire à l’efficacité.

Ce qui nous conduit à une double fusion des instituts de recherche sur la Sécurité : d’une part l’INHES (Institut des hautes études de la Sécurité) avec l’IRES, et, d’autre part l’IHEDN (Institut des hautes études de la Défense nationale) avec le CHEAR (Le centre des hautes études de l’armement). « Tout en conservant la spécificité de chacun », ajoute Bauer quui sait que pour emporter la conviction, il ne peut pas toujours frapper bille en tête.
Bauer trace un programme pour le moins ambitieux : les deux institutions doivent mettre en commun leurs corps enseignants, dans un but de domination culturelle. Mutualiser les documentations et les mises en ligne ; Multiplier les traductions, et pas seulement de l’anglais : regarder du côté de l’Inde, de la Chine, du monde hispanique. Disciplinariser des branches de recherche qui ne le sont pas : criminologie, polémologie, relations internationales, qu’on a complètement laissé filer alors qu’elles étaient toujours en français.
Et Bauer d’asséner :

« L’université a raté tous ses virages dans les sciences humaines, alors que les sciences dites exactes étaient préservées par le système des grandes écoles. »

Les attentes de formation, et l’absence de réponse, sont très frappantes. Par exemple, confrontée au phénomène du piratage, la marine nationale a un besoin urgent de formation criminelle. L’ENA attend une formation à la stratégie, l’Académie diplomatique du Ministère des Affaires étrangères a tout à apprendre sur la criminalité organisée.
Pour atteindre les objectifs, il apparaît indispensable avant tout d’institutionnaliser les réseaux. Voire créer avec les auditeurs une réserve citoyenne. Un espace où puisse se développer une réflexion pour anticiper les crises, même les plus farfelues. Le criminologue préconise la nécessité d’une conférence annuelle de la stratégie pour susciter les rencontres.

«  Nous devons apprendre à gérer les crises sans mentir comme ce fut le cas avec la catastrophe de  avec des formules : « on s’en occupe », on savait déjà, ce n’est pas un sujet de communication. Pour être crédible, l’Etat ne doit pas mentir. »

Ne reculant pas devant le paradoxe, Bauer donne comme exemple d’une bonne gestion de crise l’accident du Concorde à Roissy. On a été obligé de parler parce que tout se voyait. On a traité normalement l’affaire sans « tragédiser » à l’excès.

Pour donner un cadre institutionnel indispensable, on s’oriente vers un Etablissement public chapeautant les deux branches. Tout sera managé par le Conseil d’Etat, le Président de la République, le SGDG. La réforme devrait être mise en place pour le début juillet. Objectif : à la rentrée 2009 les Instituts nouveaux accueilleront de nouvelles générations d’auditeurs auprès des Redonner du lustre à l’institution de la recherche stratégique. Pour redorer tout le monde doit savoir que le passage est obligatoire. Nous suggérons d’imposer à tout haut fonctionnaire chargé de fonctions majeures, les généraux, les Inspecteurs et les contrôleurs généraux, de passer par la formation aux questions de défense et de sécurité mises en place
anciens, et ceci dans les deux branches.
Reste à déterminer les moyens pour attirer vers les formations à la Sécurité le secteur privé et les vrais cadres de la fonction publique Comment susciter une vraie représentation de la nation.

« Nous ne sommes pas là pour traiter des prés carrés sans tenir compte des réalités. Nous ne sommes pas des modérés. »

L’enjeu pour la Nation est d’affirmer sa présence ; sa survie intellectuelle et scientifique. Revenir au plan international. Il s’agit désormais de vivre pour la Nation, et non de la Nation

Alain Juillet et l’I.E

15+01:00+01:0030+01:0009bven, 21 Sep 2007 09:15:15 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

On ne présente plus Alain Juillet, ancien du service Action du SDECE, passé dans le privé d’abord chez Ricard puis chez Marks & Spencer, avant de rejoindre le service public comme directeur du Renseignement à la DGSE, puis le Secrétariat général de la Défense nationale.
Courant de conférences en débats en passant par une multitude de contacts personnels, Alain Juillet apparaît de plus en plus comme le héraut de l’Intelligence économique, l’homme chargé d’implanter dans la culture politique et économique française ce concept fondamental pour le développement économique du pays.
« L’IE, insiste l’orateur, est un outil performant comme support de l’information stratégique, il nous apprend à viser comme cible de recherche celui qui sait. »
Ce soir de juin, son propos était de convaincre l’auditoire que désormais l’IE ne peut prendre son essor que dans le cadre européen, associé à la construction de réseaux de contacts et d’influence.
« Cette ouverture à l’Europe est indispensable, les instituts nationaux doivent exercer dans l’intérêt du Pays, mais avec des responsabilités européennes. »
Après avoir rappelé les étapes qui ont permis à l’IE de se développer, Alain Juillet souligne que la partie est sans doute gagnée dans les 1500 très grandes entreprises françaises qui se sont dotées de leurs propres moyens et n’ont plus besoin du soutien de l’État. Les 109 000 entreprises moyennes – de 10 à 500 employés – sont également convaincues, mais elles doivent aller chercher des appuis dans les institutions telles que les chambres de commerce pour accéder à l’IE. Désormais, il faut penser aux très petites entreprises. Si elles ne peuvent utiliser les techniques d’IE, elles risquent d’être balayées dans les deux ou trois prochaines années.
L’Intelligence économique, souligne Alain Juillet, est un outil d’attaque dans le combat économique international qui doit se dérouler à la loyale, à armes égales entre concurrences française et étrangère. Ainsi, comment lutter contre le débauchage des cerveaux ? Contrairement à ce que l’on peut imaginer, l’IE est directement rentable. Aux Etats-Unis on estime que le retour sur investissement avoisinne les 4% du chiffre d’affaires, ce qui est énorme. S’appuyant sur l’exemple d’une contreperformance, Juillet explique comment la France a « perdu » les Jeux Olympiques au profit de la Grande-Bretagne. Les Britanniques ont construit à partir des données de l’IE un plan de bataille plus efficace alors que leurs atouts étaient sans doute moindres !
« La naïveté n’est plus de mise, nous sommes dans un monde multipolaire, où chaque pôle tente de capitaliser sur ses points forts. Il ne faut pas avoir de religion, mais des capacités »
L’orateur prend l’exemple des brevets : une grande partie de l’activité en intelligence économique a pour objectif de contourner la protection censément assurée par les brevets, et aussi comment ne pas payer les redevances associées. Face au danger chacun doit apprendre au mieux ses outils.
Parmi les facteurs anti-concurrentiels, le débateur dénonce la corruption, grave facteur de distorsion. En principe la convention de l’OCDE aurait dû régler le problème. Mais 38 pays seulement ont signé le texte, la France est le seul État à avoir signé dans l’intégralité, tandis que quatre des plus grands pays industriels ont refusé (Israël, la Chine, la Russie et l’Inde) alors que la Grande-Bretagne a assorti son accord de telles réserves qu’elle a largement vidé l’accord de son contenu. Alain Juillet estime d’ailleurs qu’au niveau européen une directive communautaire contraignante serait de rigueur.
Elle ne l’est pas actuellement.
L’orateur s’est particulièrement attaché à développer la question des risques auxquels  nombre d’acteurs français ne pensent pas. Risques d’espionnage industriel, concrétisés par l’expulsion récente d’une « étudiante » chinoise et d’un chercheur iranien opérant dans le domaine du nucléaire. Au Japon comme en Chine, le pillage des ressources étrangères ne relève pas de l’espionnaige à proprement parler, mais de la solidarité communautaire. Deux nouveaux exemples pour illustrer ce propos, avec d’abord la prise de contrôle d’Arcelor par le groupe sidérurgique indien Mittal.
« Grâce à nos techniques d’IE, tant la DST que le SGDN avaient parfaitement identifié les intentions du groupe indien. Arcelor ne nous a pas écouté. Plus graves encore sont les contre-performances liées aux interceptions sauvages d’information, la France a perdu plusieurs marchés très importants. Il est nécessaire d’être particulièrement attentif à cet aspect des choses. Désormais toutes les plus grandes sociétés du monde peuvent se doter d’énormes moyens d’interception. »
Puis les précautions élémentaires : le SGDN a pris l’initiative de mettre en garde les hauts fonctionnaires et les cadres supérieurs contre l’emploi des terminaux informatiques portables, genre Blacberry ou autres. Ils ne présentent pas la moindre garantie quant à la confidentialité des messages. Or le Ministère des Finances a pris au cours du printemps 2007 l’initiative étrange de distribuer des Blackberry à près de 200 responsables de Bercy. Ceux-ci n’ont pas compris pourquoi on les dissuadait aujourd’hui des les utiliser, ne comprenant pas qu’on parle toujours trop, on est toujours trop indiscret.
L’orateur prend un exemple plaisant : lors d’un récent voyage en train, il s’est trouvé à côté d’un haut cadre qui n’a pas cessé de travailler sur son ordinateur portable tout au long du trajet.
« Il m’a suffit de me pencher un peu pour avoir une connaissance complète de son travail ! »
Les élites françaises aussi bien économiques que politiques semblent manifester un inculture abyssale en matière d’IE.
Alain Juillet complète son propos par un vaste tour d’horizon sur les pratiques de l’IE dans les différents pays européens. Cette pratique est très dépendante des  cultures nationales. Cette segmentation est un obstacle : tant que nous n’aurons pas compris l’intérêt du travail en réseau, on n’avancera pas. L’IE doit nous apprendre à travailler ensemble. Cette affirmation est au cœur du message. L’orateur répète et martelle le maître mot : « réseau ». Il faut déterminer comment lancer des passerelles entre les différentes cultures. Une des voies de réflexion est l’exploitation du potentiel offert par les grandes entreprises transeuropéennes, qui doivent nous permettre d’apprendre à travailler ensemble. L’orateur cite naturellement le système Airbus qui réunit des ingénieurs et des ouvriers originaires de onze pays différents. Il soutient que par le biais de ces entreprises l’IE finira par s’imposer. Sans aide de l’État.