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Président : le troisième malaise

37+01:00+01:0031+01:0007bjeu, 30 Juil 2009 11:08:37 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Sans grande aménité, un de mes correspondants s’interroge sur le rôle médiatique du « malaise du Président » Sarkozy. Grâce à ce malaise, il aurait tenu la Une de tous les journaux français pendant 48 h.

Pourquoi pas ? Mais le vrai problème n’en reste pas moins qu’en vérité le Président semble victime de malaises à répétition, et pas toujours à l’issue de séances de jogging. Une première fois à NY, dès l’automne 2007. Une deuxième fois alors qu’il séjournait dans la maison de sa dulcinée à Cap Nègre, en juillet 2008. La journaliste de VSD Sophie Lotiron en rapporte avec précision les circonstances. Et donc une troisième fois durant ce mois de juillet.

Sans compter son « absence momentanée » de conscience après une rencontre avec Poutine, lors du sommet du G8 en juin 2007. Sur la foi d’images diffusés par DailyMotion, relayées par la Télévision belge, on avait cru bon d’avancer que  Sarkozy était ivre. Impossible, il ne boit pas une goutte d’alcool. Ne s’agissait-il pas déjà d’un malaise ?

Je pose deux questions : pourquoi ces malaises à répétition ? Ils seraient tous la conséquence d’un effort physique excessif alors que le Président serait très fatigué, et en outre mal alimenté en raison d’un régime « de forme » sévère. Et pourquoi, malgré ses affirmations, le Président ne suit-il pas les prescriptions de son entourage médical qui lui recommande de se surveiller un peu mieux ?

Je persiste à penser que en tant que Président il devrait mieux prendre en compte ses responsabilités. Il persiste à affirmer qu’il doit toute la vérité, rien que la vérité aux Français. En vérité, on en est au stade de l’enfumage !

Une de mes correspondantes s’interroge dans le même sens :

Pour en revenir au malaise du Président, cela me semble édifiant: en effet NS refuse tous les conseils que peuvent lui donner des spécialistes, et ce, en matière de santé ou autre…Dans le cas présent, la seule conséquence a été un petit malaise, apparemment sans incident, puisque le touchant personnellement; mais on peut s’interroger sur les conséquences sur la vie politique de notre pays, si rééllement il n’écoute aucun conseil ( et ce bien qu’il soit visionnaire ainsi que l’a qualifié son avocat, T. Herzog, suite à l’affaire Colonna)…

Donc…, après l’article 67, dans la constitution, il y a l’art68, qui stipule que » le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs, manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » Reste à définir la notion de caractère inconciliable avec la poursuite de son mandat…Comment un Président qui ne prend pas soin de sa proppre santé peut-il prendre soin de tout un pays?

Santé : grosse grogne du monde hospitalier. Au Sénat et à l’Assemblée Nationale

19+01:00+01:0031+01:0005bven, 15 Mai 2009 12:45:19 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Un appel national à la grève et à des manifestations des personnels des hôpitaux est lancé pour jeudi par les principaux syndicats.

Les sénateurs ont commencé à examiner mardi 13 mai dans un climat houleux le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) » de Roselyne Bachelot sur la réforme de l’hôpital, qu’ils entendent profondément remanier pour répondre à une contestation inédite de la communauté médicale.

Quand la Ministre a commencé son discours au Palais du Luxembourg, une vraie bronca s’est élevée dans les rangs des Sénateurs. Ils ont imposé à la ministre un bouleversement de l’ordre d’examen du texte. L’opposition contestait la procédure d’urgence, maintenue par Roselyne Bachelot.

La ministre de la Santé a dès le début été mise en minorité, les sénateurs lui imposant de bouleverser l’ordre d’examen du texte. Le président de la commission des Affaires sociales, le centriste Nicolas About, avec l’appui du président UMP Gérard Larcher, a fait voter contre son avis le regroupement de l’examen du titre I sur l’organisation des hôpitaux et du titre IV créant les ARS (Agences régionales de santé), laissant les titres II (accès aux soins) et III (santé publique) pour la fin du débat.e député PS de Paris.

14 mai, 16 h 20 -Jean-Marie Le Guen affirme jeudi 14 mai que les engagements pris par Nicolas Sarkozy, notamment sur la mise en place d’un directoire collégial, n’apparaissent pas dans les amendements au projet de loi Bachelot de réforme de l’hôpital. Jean-Marie Le Guen est député et président du Conseil d’administration de l’AP-HP (hôpitaux de Paris).

Accusé par le PS de ne pas avoir repris les propositions de Nicolas Sarkozy sur la mise en place d’un directoire collégial, le cabinet de Roselyne Bachelot dément. Le rapporteur du projet de loi explique pour sa part que « le gouvernement a le temps de déposer d’autres amendements » au projet de loi, actuellement débattu au Sénat.

De quoi s’agit-il ? Le projet entend remettre en cause le système actuel de l’hospitalisation publique, reposant sur un ensemble relativement hétérogène où les CHU – Centre hospitalo-universitaires -, voisinent avec ces hôpitaux publics de toutes dimensions.

Dans les établissements, le pouvoir de décision est largement partagé entre un directeur souvent désigné au niveau de la Collectivité locale, et les médecins chefs de service.
La grogne est entretenue par le Mouvement de défense de l’Hôpital public (MDHP), qui fédère des représentants des médecins hospitaliers et demande « de lever la procédure d’urgence parlementaire » sur le texte HPST.

Selon le MDHP, « même amendée, la loi Bachelot met en place un pouvoir vertical politisé détenu par les directeurs d’Agences régionales de santé (ARS) ». Sa seule finalité, selon le MDHP, est « l’équilibre budgétaire », avec pour corollaires les suppressions d’emplois et la dégradation des soins.

Jean de Kervasdoué, professeur de l’économie de la santé au Conservatoire national des arts et métiers, analyse les raisons du conflit (Le Monde- 12 mai 2009)

La réforme projetée en France est partie de la volonté du président Sarkozy d’offrir à l’hôpital un « vrai patron ». Il est en effet nécessaire de rechercher une autorité capable de fédérer les forces divergentes. A condition, bien entendu, de choisir la bonne. Or, si cette loi est votée, l’autorité sera celle de l’Etat : autant dire la mauvaise. L’hôpital public français perdra toute autonomie et cela aura, pour tout gouvernement à venir, un coût politique élevé.

« Les objectifs de ce projet paraissent inattaquables. Certes, il ne traite d’aucune des deux urgences du moment en matière de soins médicaux : la maîtrise du déficit de l’assurance-maladie et l’inéluctable déclin du nombre de généralistes, faute de reconnaissance suffisante.

Mais le projet s’efforce de réorganiser les services de l’Etat, d’adapter l’offre hospitalière, de mettre un peu d’ordre dans la médecine de ville et de favoriser l’éducation pour la santé et la prévention.

L’étonnement ne provient donc pas des objectifs recherchés, mais des moyens imaginés pour y parvenir. Il est surprenant qu’un gouvernement de droite s’en remette aussi aveuglément à l’Etat. Il est inattendu qu’il s’échine à faire perdre à l’hôpital toute autonomie, alors qu’il se bat pour tenter d’en offrir un peu à l’Université.

Le pouvoir devrait être désormais exercé par un directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), une sorte de préfet sanitaire, nommé en conseil des ministres. Il contrôlera les ressources, la stratégie de tous les établissements de sa région. Les nominations, non seulement des directeurs, mais des cadres médicaux de chaque hôpital, remonteront jusqu’au ministère de la santé, voire au conseil des ministres !

Au sujet de la composition du conseil de surveillance, Roselyne Bachelot, a enlevé la nomination par le maire et le président du conseil général de trois des cinq personnalités qualifiées de ce conseil (les deux autres étant nommées par le préfet). L’amendement déposé par le gouvernement spécifie que trois personnalités qualifiées seront nommées par le préfet et deux par l’Agence régionale de Santé (ARS). La gestion des hôpitaux devient hyper centralisée.

Pourtant, lundi à Nancy, pour apaiser la tension, le Président Sarkozy avait promis d’accepter de nombreux amendements au projet initial

La CSMF, le principal syndicat des médecins libéraux, a apporté son soutien à la journée de mobilisation des hospitaliers rappelant mardi que l’hôpital n’était pas le seul sujet contesté du projet de loi.

Les médecins et personnels hospitaliers ont rejoint dans la rue les Universitaires qui poursuivent leur combat, même si les universités bloquées sont moins nombreuses. Des manifestations sont prévues à Paris et en province pour protester contre les réformes des universités et de la recherche. François Fillon envisage un report des examens en septembre.

Politique : de la rupture au gros dos

32+01:00+01:0031+01:0005bmar, 12 Mai 2009 10:31:32 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

La deuxième guerre mondiale est enfin terminée. Il suffit pour le croire d’entendre Mon Président Nicolas Sarkozy proclamer « Allemands, je vous aime » sur la Postdamer Platz à Berlin, en prenant quasiment dans ses bras la chancelière Angela Merkel.

Pour jauger la valeur du symbole, il faut savoir que la Postadmer Platz était avant cette guerre le coeur battant de Berlin, en quelque sorte l’équivalent de la Place de la Concorde. La Postdamer Platz appartenait en grande partie à des familles juives, elle a été rasée en 1945, et est restée un champs de friches barré par Die Mauer, le mur, pendant 44 ans, de 1945 à 1989. La Place a retrouvé son prestige grâce à l’entreprise japonais Sony.

Revenons à Nicolas. Quelle surprise de le voir soudain tout doux, souriant, évitant d’écorcher le voisin par ses propos acides ? Que lui arrive-t-il donc ?

D’autant que le hasard semble n’y être pour rien, il y a manifestation d’une volonté puisque le lendemain à Nancy, quand il évoque la réforme de l’hôpital, au lieu de rentrer dans le lard des Mandarins, comme quelques jours plus tôt, voici qu’il les caresse dans le sens du poil.

Mon Président aurait-il reçu la lumière sur le Chemin de Damas ? Se serait-il converti aux vertus du dialogue tranquille ? Aurait-il renoncé à ses prises de position virulentes ?

Je n’ai pas encore les réponses.

En revanche, comme nombre d’observateurs, je constate qu’il parle moins souvent, moins n’importe comment. Il paraît écouter ses conseillers et leur modération. Guaino est prié de la boucler, Claude Guéant, Raymond Soubie et Jean-David Levitte occupe les avant-postes.

Nicolas a même révélé qu’il allait recevoir les syndicats de travailleurs pour préparer des plans soft.

Qu’est-ce qui se passe donc dans la tête de Nicolas ?

Eh bien, toujours la même chose : la peur. Il a peur. Peur d’une explosion sociale qui boueverserait tout en pleine crise financière. Donc place à la sirupeuse Christine Lagarde, et on oublie un peu les foucades d’Eric Besson qui n’a pas encore compris le sens du tournant, le tournant du gros dos. En oubliant la rupture nécessaire.

Ça peut durer ? Verra-t-on bientôt Olivier Besancenot consulté par la Président ?

Au train où vont les évènements pourquoi pas ?

En attendant, Mon Président passe des week-ends de plus en plus longs dans la propriété de Carla chérie, à Cap Nègre.

Deux ans après, l’Omniprésident est rattrapé par la crise

56+01:00+01:0031+01:0005bjeu, 07 Mai 2009 07:45:56 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Deux ans de Sarkozy, ou l’extrême volontarisme de l’éternel candidat Président.
Ce mercredi soir il n’a pas daigné participer à la Salle Gaveau à la célébration du deuxième anniversaire de sa victoire, organisé par l’UMP. Il n’est pas du genre à apprécier les bilans, quand ce ne sont pas les siens.

Pourtant le Président se vante à tous les vents d’avoir « réformé la France » plus que n’importe lequel de ses prédécesseurs.

Le grand thuriféraire Luc Châtel va jusqu’à affirmer lors du compte-rendu devant la presse mercredi 6 mai, que les deux premières années du mandat de Nicolas Sarkozy ont été marquées par le redémarrage de la « pensée universelle française« .

Pour un peu on se croirait revenu à l’époque bénie du Grand Timonier, Mao Dzeu Dong.

Quelles réformes ? Avant tout  détricoter les acquis traditionnels considérés par ses amis oligarques comme des freins au développement. La lutte contre les 35 heures n’est qu’un symbole d’une volonté profonde, beaucoup plus vaste.

Le socle est une idéologie hyper libérale précise, mélange de l’Ecole de Chicago, de Reaganisme et de Thatchérisme : avec une obsession,  libéraliser l’économie et la société française. En vérité jeter à bas toutes les structures contribuant à protéger peu ou prou les entreprises et les travailleurs, au profit d’un patronat et d’un capitalisme triomphants.

Au nom de la souplesse de gestion et des capacités d’adaptation, Il s’agit bien de détruire les acquis cumulés du Front populaire de 1936, du Gaullisme de 1945 et de la révolution sociétale de 1968.

L’hôpital, l’Université, les contrats de travail, tout doit passer par la moulinette sarkozyste.

Mais, alors que la crise économique historique s’installe, ses réformes tardent à produire leurs effets et à convaincre les Français.

A  l’heure où le pays s’installe dans le chômage, le discours de Nicolas Sarkozy a du mal à convaincre. Contraint par le dérapage inquiétant des déficits publics de privilégier la relance par l’investissement, il est dénoncé à gauche pour avoir négligé le soutien à la consommation et oublié en route ses promesses de « président du pouvoir d’achat ».

Il se caractérise aussi par un entêtement qu’il appelle volontarisme.

« Les difficultés qui nous attendent en 2009 seront grandes » mais pas question de « rester immobiles », répète-t-il à l’envi, « la crise appelle à continuer les réformes, pas à les stopper (…) grâce aux réformes, nous sortirons plus forts de la crise ».

Il est bien obligé quand même de revenir à une certaine forme de dirigisme.

La méthode

Ce libéral est en vérité très autoritaire. Il supporte mal la moindre concurrence. Il lui faut écarter systématiquement tout rival possible dans le paysage médiatique
L’omniprésident veut tout, partout.  Il est hyperactif, superprésent et omnipotent, toujours en mouvement, prenant la parole à chaque instant et décidant de tout.

De déplacements dans l’hexagone en visites à l’étranger, il a fait voler en éclats l’image « jupitérienne » d’un chef de l’Etat rare, donc forcément sage et respecté.

Ceux qui ne voyaient ( qui espéraient ?) dans cette agitation qu’un feu de paille de début de mandat en ont été pour leur frais. Nicolas Sarkozy se veut du souffle. Et loin de l’apaiser, la tempête économique qui s’est abattue sur le monde à l’automne dernier a boosté le tourbillon présidentiel.

Depuis qu’il a décrété la mobilisation générale contre la crise à Douai en décembre, le chef de l’Etat multiplie les sorties pour décliner, en régions ou à l’Elysée, le même discours.

Il continue d’afficher une foi inébranlable dans sa politique et sa méthode. « La relance par la consommation, ça ne marche pas » et « je n’ai pas été élu pour rester enfermé dans mon bureau ».

Il se vante d’avoir parfaitement mené l’Europe pendant son semestre de présidence, mais à y regarder de près ses succès sont modestes. Gaza ? La Géorgie ? Il est le seul à vraiment croire à son discours. Avec ses thuriféraires.

En vérité la méthode Sarkozy est remise en cause. A ceux qui dans l’opposition dénoncent depuis deux ans la « frénésie » du président se joignent désormais ceux de la majorité qui, comme l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin, « n’attendent pas d’un président qu’il soit survitaminé (mais) sage ».

Des nuages ont voilé l’horizon. Sa peur provoque la peur. La longue crise sociale dans les Antilles, la multiplication des manifestations massives contre sa politique, ou encore l’entrée d’un concurrent de poids sur la scène internationale, le charismatique Barack Obama.

A droite, ses prétentions à renforcer la régulation de l’économie par l’Etat inquiètent le Medef et les libéraux. Et son refus de lever son très controversé « bouclier fiscal » irrite la frange sociale de son électorat.

« Depuis deux ans, la France a eu le courage de se réformer. Elle a bousculé les conservatismes qui, en la paralysant, la condamnaient à un déclin irrémédiable », a déclaré le chef de l’Etat lors de la « réunion républicaine » tenue à Nîmes (Gard).

Ce discours de Nîmes n’en a pas moins été accueilli par la presse avec circonspection. Et sa cote de popularité est faible.

Nombre d’observateurs n’en considèrent par moins que, deux ans après son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy reste sans véritable rival dans l’échiquier politique français.

Sondage : mitigé
Face à cet empilement de difficultés, sa cote de popularité reste en berne. Une majorité de Français demeure mécontente du président, même si elle n’atteint plus l’étiage de sa période « bling bling » fin 2007.
Les Français jugent encore que Nicolas Sarkozy a de fortes qualités personnelles mais ils sont de plus en plus nombreux à critiquer le président, selon un sondage CSA publié mercredi par Aujourd’hui en France/Le Parisien.
Selon le sondage – qui établit une comparaison avec une enquête d’opinion de février 2008 – les Français jugent notamment Nicolas Sarkozy « dynamique » (85%, -3%), « Courageux » (75%, -1%), sachant « prendre des décisions difficiles » (66%, =) avec « le sens de l’Etat » (60%, +3%).
En revanche, les sondés sont 55% (+3%) à penser qu’il ne fait pas « un bon président » car pour 73% (+12%) d’entre eux il n’est pas « suffisamment à l’écoute des Français », pour 67% (+3%) il n’apporte pas de solutions aux problèmes des Français » et 54% (+11%) estimant qu' »il n’a pas de vrai projet pour la France ».
Publiquement, Nicolas Sarkozy assure ne voir dans ces sondages et le succès des récentes mobilisations syndicales que la traduction « normale » de l’inquiétude des Français face à la crise.

Hospitalisation publique : dans la rue

02+01:00+01:0030+01:0004bmar, 28 Avr 2009 10:59:02 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Aujourd’hui mardi, journée test pour les opposants au projet de loi « Hôpital Patients, Santé, Territoires ».
Loin de se calmer, la contestation dans le monde de l’hospitalisation publique prendrait plutôt de l’ampleur. En tout cas, c’est ce qu’espèrent prouver les détracteurs de la loi HPST, défendue par une Roselyne Bachelot inflexible. Aujourd’hui plutôt soutenue par Claude Evin, l’ancien ministre socialiste de la Santé. La manifestation de mardi, les professionnels de la santé l’ont voulue la plus unitaire possible, afin de prouver que le mécontentement dépasse largement le simple cercle des seuls médecins, accusés lundi par certains de « corporatisme », et ne se limite pas aux seuls établissements parisiens.
La liste des organisations appelant à la manifestation parle d’elle-même. Les six syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et Sud) de personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et cinq organisations de médecins – mêlant syndicats d’internes, de praticiens hospitaliers et de chefs de service- mèneront le cortège, auquel prendront part des associations de lutte contre le sida, la Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité, ou encore le Collectif national contre les franchises médicales.

Social : de partout. Grèves au Paradis

33+01:00+01:0030+01:0004bjeu, 16 Avr 2009 10:04:33 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Grève au paradis : aujourd’hui jeudi grande journée d’action à Monaco. Grève au paradis, conséquence de la crise. L’Union des Syndicats de Monaco (USM) s’attend à une très forte mobilisation  qui pourrait bien être « une des plus puissantes de la dernière décennie », selon l’USM.  « contre le recul social enregistré au cours des trente dernières années »

Dans le privé, les syndicats de la chimie, des matières plastiques, de la métallurgie lancent un appel de 3 à 4 heures d’arrêt de travail. Les syndicats des hôtels, cafés, restaurants, des cadres hôteliers et des cuisiniers pâtissiers ont décidé de se joindre au mouvement ; des assemblées générales dans les palaces de la Société des Bains de Mer ont d’ores et déjà voté la grève de 24 heures.  L’assemblée générale des personnels du Casino de Monte Carlo a arrêté une grève de 5 heures ; le syndicat du Commerce se joint au mouvement et Carrefour participera avec un arrêt de 3 heures. Le personnel de la banque BNP Paribas a décidé de 24 h de grève, et dans le service public privatisé, les transports urbains observeront un arrêt de travail de 3 heures ; la Société Monégasque des Eaux une grève de 3 heures, la Société Monégasque d’Assainissement, la Société Monégasque de l’Electricité et du Gaz et Monaco Telecom appellent également à des arrêts de travail et à participer aux rassemblements.

Au Centre Hospitalier Princesse Grace, fortement mobilisé, ce sera un mouvement unitaire puisque le syndicat autonome appellera également au mouvement aux côtés du syndicat des agents hospitaliers (USM). Le personnel arrêtera le travail pendant 4 heures. Dans la Fonction Publique, le nouveau syndicat des Agents de l’Etat et de la Commune appelle les personnels à s’associer à l’action pour la première fois depuis des décennies, et le Service de l’Aménagement Urbain annonce un arrêt de 3 heures. Les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo arrêteront également le travail. Par ailleurs, l’Union des Retraités de Monaco et l’Association des locataires de Monaco appellent à participer nombreux à la manifestation.

Air France : pour tenir compte de la baisse du trafic, 2500 à 3000 suppressions d’emploi, sans licenciements, par non remplacement des partants.

Et en Guadeloupe, menace de reprise de la grève générale !

En revanche, quand même une bonne nouvelle : Heuliez est placée en redressement judiciaire. On craignait une liquidation.

Mon clavier : 6 mars

55+01:00+01:0031+01:0003bven, 06 Mar 2009 07:26:55 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

§ Procès Colonna, deux femmes et des pressions policières

§ A ce jour, l’ensemble des mes billets sur Colonna a reçu 727 visites uniques.

§ Toujours Colonna : A propos de deux confrères…

§ Avec le projet de réforme des collectivités territoriales, Mon Président Nicolas Sarkozy a trouvé encore un nouveau moyen pour se mettre à dos les élites locales.

§ Universités : encore dans la rue

Justice, prud’hommes : quand une employée du groupe LVMH doit réclamer en justice son licenciement.

32+01:00+01:0031+01:0001bsam, 24 Jan 2009 09:32:32 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Une secrétaire contre un filiale de LVMH :  l’employée demande son licenciement, le monde à l’envers
Devant la 6° chambre du Conseil des Prud’hommes de Paris ce 21 janvier, s’est plaidée une très surprenante affaire opposant une assistante de direction Mme Odile N.A. défendue par Me Raphaël Mayet, et Louis Vuitton Services, filiale de LVMH,  représenté par une collaboratrice de Me Jacques Valluis.
Le montant énorme des indemnités réclamées  retient l’attention : au  total: 559 585 euros. Un montant qui n’est pas banal, surtout pour une assistante de direction comme Odile N.A., ce que l’on a coutume de considérer comme du petit personnel. Donc d’extraordinaires indemnités, pour solder une affaire qui est encore moins banale, à dire vrai une histoire folle, et une histoire de fou au sens strict du terme. Il faut dire que l’adversaire est tout aussi peu banal puisqu’il s’agit de la Société Louis Vuitton Services, une des pièces du puzzle LVMH – Louis Vuitton Moët Hennessy – contrôlé par un des hommes les plus riches de France, Bernard Arnault et sa famille.
Le fond de l’affaire est encore plus singulier, puisque la plaignante reproche à son employeur… de ne pas l’avoir licenciée. Et de ce fait de la priver d’une foultitude de droits sociaux et financiers qui auraient découlé d’un licenciement en bonne et due forme.
A première vue, cette histoire est ahurissante, et même difficilement crédible dans un groupe financier et industriel aussi puissant, sans aucun doute peuplé des plus fins juristes possibles. Et pourtant…
Les faits bruts sont assez simples : secrétaire de direction chez Moët Hennessy, Mme Odile N.A est mutée en mai 1997 à la société Louis Vuitton Services. Dans ce cadre, selon la plaignante, il lui est demandé de transcrire sur son ordinateur un document relatant un important montage financier, en l’antidatant de cinq ans. La qualité de faux sera reconnue par la COB.
En juin 2003, la plaignante est convoquée par le médecin du travail de son employeur, sous le prétexte qu’on ne retrouve pas un certificat de visite devant ce médecin. Lequel écrit aussitôt une lettre à un confrère psychiatre pour lui demander d’examiner cette personne au motif, dit-elle, qu’elle manifesterait des symptômes de paranoïa en ne cessant de se plaindre d’être épiée, surveillée, suivie, ses communications téléphoniques interceptées. Le tout à la demande de son employeur, soutient-elle, qui craindrait qu’elle révèle avoir participé à la fabrication d’un faux en écriture utilisé pour des opérations financières surveillées par la COB, Commission des Opérations de Bourse. Autrement dit, pour éviter qu’elle ne témoigne, on voudrait tenter de la faire passer pour folle.
Le psychiatre recommandé par le médecin du travail opère à l’hôpital Sainte- Anne de Paris, principal centre de traitement des maladies mentales. Il délivre un certificat médical sur la foi duquel Mme Odile N.A. est immédiatement internée dans le cadre d’une « Hospitalisation à la demande d’un tiers » au sein de l’établissement public de santé Maison Blanche, situé à Neuilly-sur-Marne. Elle y reste un peu moins d’un mois, du 26 juin au 23 juillet 2003. Dès sa libération, elle entreprend de démontrer que cette hospitalisation était illégale. Elle obtiendra l’annulation par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise du certificat d’hospitalisation, par décision du 16 novembre 2006, rectifiée le 28 décembre 2006. Avec à l’appui, en référé-provision près le Tribunal de Grande Instance de Paris, une indemnisation de 7500 euros. Pas d’appel, donc décision définitive.
Peu de temps plus tard, la Sécurité sociale va placer Mme Odile N.A. en invalidité de 2° catégorie au motif qu’elle ne pourrait pas se réintégrer dans la vie professionnelle.
Deuxième phase, capitale de l’affaire : cette déclaration d’invalidité aurait dû entraîner de facto la rupture du contrat de travail de la plaignante, avec pour conséquence tous les droits afférents classiques, en particulier une proposition de reclassement, des indemnités de licenciement, la liquidation de ses parts d’intéressement, la délivrance d’un certificat de travail, etc.
Or non seulement la société LVServices n’a pas licencié Mme Odile N.A., mais encore l’a placée en « congé sans solde » hors de toutes les procédures, lui délivrant chaque mois un bulletin de paie de 0,00 euros, évidemment sans aucun point de retraite. Elle prive ainsi sa salariée de très nombreux droits, au premier chef de son salaire mais encore la bloque complètement dans sa vie personnelle et professionnelle. La motivation de l’internement pour troubles mentaux lui interdit bien sûr la recherche de tout nouvel emploi. De façon assez contradictoire, l’employeur soutient que le contrat de travail est suspendu tant qu’aucune visite médicale n’aura permis à la société de constater la situation d’invalidité. Il est également reproché à Mme Odile N.A. de n’avoir jamais sollicité sa réintégration. Et il nie, par la voix de son avocat, avoir participé d’une manière quelconque au processus d’internement.  Sans pouvoir le démontrer d’une façon quelconque l’employeur soutient que Mme Odile N.A. n’aurait pas obtempéré à des convocations de la médecine du travail qui auraient permis de régulariser la situation et d’ouvrir la voie à une procédure de licenciement pour inaptitude au travail.
En clair, et en quelques mots : la salariée de LVServices reproche à son employeur de refuser de la licencier pour éluder ses devoirs définis par le Code du Travail. Suffit-il de soutenir qu’elle n’a pas demandé de retravailler pour s’exonérer de toutes les charges liées à l’exécution du contrat de travail ?
Habituellement, on se plaint d’être licencié sans vraie raison. Il apparaît pour le moins étrange que dans cette affaire, Mme Odile N.A. soit contrainte de demander au tribunal des Prud’hommes la résiliation en justice de son contrat de travail. C’est presque sans précédent, en tout cas à ce niveau. C’est en tout cas le monde à l’envers.
Une tentative de conciliation a échoué. Décision le 21 mars.

Réforme hospitalière : des idées floues

11+01:00+01:0031+01:0001bsam, 10 Jan 2009 12:00:11 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Comme indiqué hier, le Président ne veut pas consacrer de nouveaux moyens à l’hôpital public, et probablement au secteur de l’hospitalisation publique et privée.

« Si on ne change pas, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Et on ne peut plus continuer comme ça parce que le monde change. L’hôpital doit être un modèle d’adaptabilité pour faire face aux défis du 21e siècle. »

Il estime que la modernisation ne passe pas par une augmentation des moyens, mais que tout est une question d’organisation. Qui serait mauvaise, aujourd’hui.
D’abord au niveau de l’hôpital.

«Dans un hôpital, tout le monde a le pouvoir de dire non, et pas celui de dire oui. Je ne dis pas qu’il vous faut un omniprésident… mais il faut un vrai patron qui décide, qui est responsable et capable d’arbitrer».

Deuxième volet : la coordination au niveau régional grâce aux agences régionales de santé (ARS) pour améliorer la prise en charge des urgences et des soins non programmés.

« Ca suffit la pagaille en la matière, chacun en ville comme à l’hôpital doit prendre sa part de la charge que représentent ces urgences potentielles ».

Sarkozy a aussi confirmé son intention d’engager une réforme des hôpitaux universitaires.

A ce niveau le projet évoqué par Sarkozy apparaît plutôt flou, comme si ses idées n’étaient pas encore fixées. Gérard Larcher avait ouvert la route vers la réforme des hôpitaux, dans son rapport remis en avril 2008 au Président. A la suite de quoi avait été élaborée une loi très cohérente. Malheureusement, concernant les CHU, le ministère de la Santé et le ministère de l’Education supérieure et de la Recherche n’avaient pas réussi à s’entendre. Pour sortir de cette impasse a été mise en place une inévitable et pénultième commission, ici intitulée «groupe des sages» présidé par le professeur Jacques Marescaux, chirurgien et chercheur. Car, depuis 1958, l’organisation des CHU n’a pas bougé d’un iota. Une réforme tous les cinquante ans, cela ne nous paraît pas excessif, plaide un conseiller du Président. Comme si la réforme était l’alpha et l’omega de toute politique !
Commentaire du professeur J.F. Dhainaut, Président de l’AERES, Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, lui-même ancien professeur de médecin et Doyen de la faculté Cochin.

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« Il est exact que la formule du CHU est vraiment dépassée. Mais l’idée de séparer l’enseignement de la médecine de l’hospitalisation me paraît très mauvaise. Le problème n’est pas là. Il faut se pencher sur le problème de l’évaluation des CHU qui est pour le moment embryonnaire. Il faut s’attaquer de front à l’évaluation des soins et des pratiques, sur la base d’un rapport qualité-efficacité-coût. Il y a surtout à gagner sur la pratique. Il faut arrêter la fuite en avant vers les examens de haute technologie, un IRM pour tout et n’importe quoi. Il faut revenir à la prévalence des examens cliniques sur l’emploi des moyens d’investigation très sophistiqués. »

En écoutant le professeur Dhainaut, il semble que ce retour aux fondamentaux ne soit pas vraiment gagné.