Archive for septembre 2008

L’icône s’en va

13+01:00+01:0030+01:0009blun, 22 Sep 2008 17:59:13 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Philippe Madelin
Rue89

Françoise Rudetzki veut rester présente
Françoise Rudetzki a passé la main, mais elle entend que son action perdure. Tel est le sens d’une réaction à l’article que je lui ai consacré lorsqu’elle a démissionné de SOS attentats.
Compte tenu de sa personnalité, de son combat et des souffrances subies, il apparaît juste et nécessaire de s’effacer derrière son propos que je reproduis tel qu’elle me l’a adressé.

L’article de Philippe Madelin m’a beaucoup touchée et c’est à ce titre que je prends la peine d’y apporter quelques précisions de forme et de fond quant au passé et à l’avenir.
Pour la petite histoire, j’ai subi 66 interventions chirurgicales à ce jour, d’autres restent à venir…
Plus important, je souhaiterais rendre hommage au premier juge d’instruction qui a accordé une place aux victimes dans les procédures judiciaires liées au terrorisme : M. Gilles Boulouque, en charge de l’instruction des dossiers des attentats commis entre le 7 décembre 1985 et le 17 septembre 1986 à Paris.
Dans son sillage, tous les juges d’instruction qui se sont succédé et ceux qui sont toujours en place à la galerie Saint Eloi se sont attachés à organiser des réunions d’information avec les parties civiles sans que des liens privilégiés se nouent entre les uns ou les autres, dans le plein respect des rôles de chacun et de nos règles de droit.
Donc ma décision puis celle de l’Assemblée générale de S.O.S. Attentats sont indépendantes de celle de M. Jean-Louis Bruguière.
Bien évidemment, je ne jette pas « l’éponge » et je ne me « retire pas de la scène publique » mais je constate que l’association, en dépit de ses acquis, n’avait plus les moyens de fonctionner et d’assurer ses missions face aux enjeux actuels. Le cadre associatif est, en France, trop fragile et trop précaire.
S’agissant du terrorisme, d’autres solutions plus pérennes doivent être recherchées en liaison avec les pouvoirs publics mais aussi avec les grandes entreprises en France ou à l’étranger.
Par ailleurs, je reste membre du Conseil d’administration du Fonds de garantie en charge de l’indemnisation des victimes du terrorisme et d’autre infractions. Je transmettrai mon expérience à d’autres structures qui devront nécessairement être mises en place en cas d’attentats majeurs, sans oublier les formations professionnelles et les organes internationaux.

Rappelons que mortifié par de multiples attaques personnelles liées à son enquête sur les attentats terroristes commis à Paris en 1986, le juge Gilles Boulouque s’est donné la mort en décembre 1990 en se tirant une balle dans la bouche avec son arme de service.

Françoise Rudetzki jette l’éponge

La démarche est assez stupéfiante : Françoise Rudetzki, l’inlassable combattante des victimes du terrorisme a décidé ce week-end d’autodissoudre son association, SOS Attentats. Les victimes n’auront donc plus de visage.
Au fil des années on s’était habitué à voir sa silhouette cassée sur des cannes hanter toutes les cérémonies commémoratives du terrorisme. Victime en 1983 d’un terrible attentat toujours non élucidé, alors qu’elle avait trente-cinq ans, ayant eu à subir vingt-deux opérations pour se reconstruire, et atteinte du SIDA par transfusion, Françoise Rudetzki avait depuis consacré sa vie à son action. Elle avait fondé cette association en 1986 pour venir en aide à toutes les victimes du terrorisme.
D’emblée elle avait bénéficié du soutien sans faille du juge Jean-Louis Bruguière. Avec son appui constant, mais aussi avec celui de la presse unanime, en vingt-deux ans elle a pratiquement réussi à imposer un véritable statut juridique des victimes : leur indemnisation par la création d’un fonds de garantie, la création d’une contribution de solidarité nationale sur les contrats d’assurance qui finance l’indemnisation intégrale des préjudices physiques, psychologiques et économiques subis par les victimes, quelle que soit leur nationalité, et par les Français de l’étranger, c’est elle ; la reconnaissance du statut de victime civile équivalent à celui des victimes de guerre et la possibilité pour les associations de se porter parties civiles lors des procès, offerte par une loi de 1990, c’est elle. Le mémorial de toutes les victimes du terrorisme, à l’Hôtel national des Invalides, à Paris, c’est elle. L’an passé elle a été reçue par le Président Sarkozy, devenant ainsi une sorte d’icône de la lutte antiterroriste. En septembre devant les participants au symposium des Nations Unies organisé par le Secrétaire général Ban Ki-Moon, on a encore entendu sa voix, une voix à la fois chaleureuse et terriblement prenante.
Elle a ainsi largement contribué à mettre au premier rang des préoccupations les victimes dans le domaine de la sécurité.
Mais lors du symposium elle a lancé une initiative majeure qui n’a pas été retenue : elle a souhaité l’adoption rapide par l’ONU d’une Convention générale sur le terrorisme international et l’inclusion du terrorisme dans les compétences de la Cour pénale internationale (CPI). La Présidente de « SOS Attentats » s’est dite convaincue que seule la justice permet de lutter contre le terrorisme et que l’impunité devait être rejetée, ajoutant qu’une meilleure coopération policière et judiciaire doit être mise en place au sein de l’Union européenne et de la communauté internationale tout en respectant les droits de la défense et des victimes.
Et c’est probablement là où le bât blesse. Tout le monde est d’accord pour avancer, sans avancer plus.
Aujourd’hui elle constate que nombre de procédures judiciaires se sont heurtées à divers obstacles. Et d’abord à la « raison d’Etat », comme dans l’affaire du DC-10 d’UTA qui a sauté au-dessus du Tchad en 1986. La Libye a été accusée, certains auteurs identifiés, mais les citoyens libyens condamnés à Paris en 1999 n’ont jamais été extradés vers la France et « les relations avec la Libye ont été normalisées en dépit des 170 morts », dénonce-t-elle. Elle tempête aussi contre la « lenteur judiciaire ». Sans compter sa propre affaire jamais tirée au clair, restent au point mort des procédures sur les attentats revendiqués par Carlos en 1982-83 ou encore sur la bombe à la station Port-Royal en décembre 1996. Troisième obstacle et non des moindres : l’absence de coopération judicaire entre les pays.
Mme Rudetzki a donc considéré qu’à 60 ans il était temps de passer la main… à l’Etat, auquel elle suggère de mettre en place « une structure avec des moyens humains et financiers plus importants ».
L’Association ne serait plus un outil adapté.
Il faut dire qu’elle a perdu voilà un an son plus efficace soutien quand le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière a pris sa retraite après avoir longuement mais en vain ferraillé pour faire déboucher sur une véritable procédure judiciaire l’enquête sur l’attentat du DC10. Entre temps le Président Muhamar Kadhafi a été reçu à l’Elysée. Les paroles ne suffisent pas, notre héroïne a tiré ses conclusions en se retirant de la scène publique.

Embrouilles

04+01:00+01:0030+01:0009bsam, 20 Sep 2008 18:01:04 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

20 septembre (non publié hors blog)
Gendarmes et policiers : les embrouilles du rapprochement
A la suite de ma chronique consacrée au « concubinage » des gendarmes et des policiers (21 mai) un de mes chers correspondants, officier général de gendarmerie observe :
« il n’y a pas à ma connaissance de directive européenne visant les polices à statut militaire mais une recommandation du conseil de l’Europe prise au début des années 1990. »
Cette directive visait les pays de l’ex-bloc soviétique, pour les inciter à « civiliser » leurs polices militaires.
Au moins deux de ces ex-Etats communistes ont appliqué cette recommandation : la Roumanie et la Bulgarie, dont les gendarmeries ont été intégrées aux services du Ministère de l’Intérieur. En Bulgarie, la gendarmerie tient le rôle des gendarmes mobiles et des CRS pour le contrôle des grandes manifestations, tout en étant chargée de la sécurité des personnes et des points sensibles : hommes politiques, diplomates, ambassadeurs.
A l’Ouest, trois Etats – l’Espagne, l’Italie et la Belgique – qui disposaient de corps équivalents ont placé leurs gendarmeries sous la tutelle du leurs Ministères de l’Intérieur. Toutefois, en Espagne les Gardes civils et en Italie les Carabiniers, ont conservé leur statut militaire, même s’ils sont rattachés pour emploi depuis longtemps à leurs ministères de l’Intérieur respectifs.
En revanche, les embrouilles du concubinage risquent de reprendre avec un projet de décret sur le statut des officiers de gendarmerie, pris par la Défense sans concertation avec l’Intérieur et qui fait hurler les syndicats de police… En gros, il prévoit d’aligner le corps des officiers de police sur celui des sous-officiers de gendarmerie. D’où une grosse colère. Tout va bien…

Edvige, fin

50+01:00+01:0030+01:0009bsam, 20 Sep 2008 08:25:50 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Philippe Madelin
Rue89
20 septembre 2008

Fichiers Edvige : fin et suite ?

Le fichier EDVIGE est donc mort avant d’avoir vécu. Il renaîtra partiellement de ses cendres sous le nom barbare et volontairement imprononçable de EDVIRSP, pour Exploitation documentaire et valorisation de l’information relative à la sécurité publique. Difficile de polémiquer autour d’un sigle aussi abscons.
Avec une énorme réserve : le nouveau projet n’est applicable qu’aux services de la police nationale relevant de la Sécurité publique.
Il ne vise ni les données recueillies par la DCRI – Direction Centrale du Renseignement Intérieur qui regroupe l’ancienne DST et une fraction des RG – , ni par la DGSE –  les Services d’espionnage extérieur – , ni par la DPSD – le service de protection de la Sécurité Défense -, ni par les différents services de renseignement liés au Ministère des Finances. Cette réserve concerne en particulier le fichier CRISTINA regroupant les informations considérées comme nécessaire à la lutte anti-terroriste, couverte par le Secret Défense. Autant dire que le champ du fichage reste particulièrement vaste.
Le projet de décret transmis pour avis à la CNIL – la Commission nationale Informatique et Liberté – et aux partenaires sociaux consultés montre que malgré la pression des services de police le Ministère de l’Intérieur a très largement tenu compte des critiques virulentes multipliées à l’encontre du décret de juin 2008.
Malgré le bémol, il n’en reste pas moins que sont bien réelles les avancées obtenues par la société civile malgré la résistance acharnée de la Ministre de l’Intérieur et de nombreux  policiers, notamment du Syndicat Synergie.
De façon assez bizarre, le nouveau texte s’articule autour du principe d’interdiction. C’est-à-dire que la règle est l’interdiction du fichage généralisé de tout le monde et n’importe qui, l’autorisation n’étant accordée que par exception. L’article-1 interdit aux « services de la direction centrale de la sécurité publique en charge de la mission de renseignement et d’information », ainsi qu’aux « services de la préfecture de police assurant la même mission » de « collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicales des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci ». Exit les personnalités ou militants d’associations, de syndicats, ou encore de partis politiques, ainsi que sur toute personne ou groupe simplement « susceptible de troubler l’ordre publique ». En clair, un fichier généraliste est vidé de son contenu. En particulier sont prohibées les données relatives à la vie sexuelle ou à la santé.
Le recueil d’informations précises n’est autorisé pour les «  personnes dont l’activité individuelle ou collective indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique » et pour celles « faisant l’objet d’enquêtes administratives (…) pour déterminer si le comportement des personnes physiques ou morales intéressées est compatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ».
De même, le fichage des mineurs à partir de 13 ans n’est autorisé que s’ils apparaissent comme une menace à la sécurité publique, sans préciser toutefois sur quelles bases les informations peuvent être retenues. En outre est instauré un « droit à l’oubli », les données les concernant doivent être effacées à leur majorité, sauf dans le cas d’un « élément nouveau » justifiant un enregistrement entre 16 et 18 ans. L’effacement des données est alors repoussé à l’âge de 21 ans.
Le nouveau décret pose le principe d’une limite temporelle au fichage : cinq ans après les faits qui ont justifié l’ouverture du dossier.
Autre avancée : la consultation des données est réservée aux policiers et aux gendarmes bénéficiant d’une autorisation spécifique, nominative et justifiée de leur hiérarchie.
La mention des gendarmes dans le texte implique que tous les fichiers de gendarmerie doivent être supprimés s’ils ne répondent pas de façon stricte à ces conditions. Cette particularité doit être soulignée.
La CNIL doit donner son avis sur cette nouvelle mouture d’ici à un mois.

Edvige-opinion

17+01:00+01:0030+01:0009bjeu, 18 Sep 2008 18:36:17 +0100+01:00 9,2008

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

Philippe Madelin
Rue89
18 septembre 2008
Fichiers : une victoire des médias ?

Bien sûr, on n’en finira jamais avec les histoires de fichiers de police, ce sera toujours la guerre entre ceux qui détestent les méthodes policières et les policiers parce qu’ils représentent le poids de la société, et ceux qui entendent donner toujours plus de pouvoirs aux policiers parce qu’ils ont peur de la société.
Mais le débat qui a entouré l’affaire du fichier Edvige, qui sera bientôt un fichier sans nom, a permis l’émergence d’un phénomène majeur : face à des représentants du peuple, Assemblée nationale et Sénat, qui oublient totalement leur rôle de défense des citoyens en raison de l’omnipotence d’un seul parti politique, la société civile, c’est-à-dire tous les groupes de pensée de gauche et de droite, et la presse, ont joué pour la première fois un rôle majeur comme contre pouvoir. Ces sont les militants associatifs, les syndicats les quotidiens, les hebdomadaires et les sites internet d’information qui ont obtenu que le gouvernement recule, qui ont contraint le Ministre de l’Intérieur à revoir sa copie. C’est désormais acquis. Mme Michèle Alliot-Marie s’est vu ordonner par le Président de la République et le Premier ministre de préparer une nouvelle version du décret créant Edvige, un mix des fichiers de la DST et des Renseignement Généraux.
Dans un domaine aussi sensible que le champ de la Sécurité, c’est une première considérable.
Toutefois, il faut bien le dire, Michèle Alliot-Marie a donné un sérieux coup de main aux adversaires du fichier. Mais oui. Et comment ? En communiquant d’une façon si maladroite… Plus exactement en communiquant si mal qu’elle a laissé se développer tous les fantasmes, toutes les erreurs d’optique. Il a fallu que ce soient les journalistes, en particulier sur rue89, qui expliquent, qui détaillent, parfois aux limites de la justification, pour que le public comprenne un peu mieux. D’abord figée sur un refus total de discussion, incapable de présenter des arguments censés, Michèle Alliot-Marie s’est révélée incapable de promouvoir sa propre réforme. Sourde aux arguments de la société civile, elle s’est contentée d’enfourcher le grand dada de policiers qui ne croient qu’à la suspicion généralisée pour résoudre les problèmes de sécurité. Alors qu’ils ne se nourrissent que de l’injustice sociale.