Hôpital : et on n’a pas encore viré les médecins « en trop »

Laurent Opsomer est sorti de sa hantise sécuritaire pour nous proposer ce témoignage tout à fait personnel sur le service des urgences enfants de Valenciennes (Nord).

UNE SOIRÉE AUX URGENCES

Une soirée aux urgences rime avec patience. Arrivés à 18 heures, nous ne sommes pas sortis avant 23 heures ! Des urgences exceptionnellement débordées ? Pas du tout ! C’est, au contraire, un jour ordinaire. Pourtant des gens s’impatientent, s’agacent, s’énervent de cette interminable attente ponctuée de pleurs d’enfants ; exaspérés, certains partiront avant d’avoir rencontré un médecin. «Sommes-nous vraiment aux urgences ?», s’interroge l’un d’eux avec colère. «C’est digne d’Haïti !», renchérit un autre. «Mais que fait le personnel soignant ?», lance sa voisine. Il travaille ! Il ne cesse de travailler ! Durant tout le temps de ma présence (cinq longues heures), je l’ai observé s’activer continuellement en tous sens, gérant les arrivées, les priorités, les soins… Le dévouement du personnel soignant est tout aussi évident que leur nombre est insuffisant… Il paraît pourtant que les effectifs hospitaliers sont pléthoriques. Pas aux urgences en tout cas…

Laisser un commentaire