Bilan Sarkozy, 1er semestre 2009

Mois par mois, ce que j’ai retenu des actions de mon Président en 2009

Les liens hypertext en bleu renvoient aux textes d’origine

En exergue, cette sentence définitive :

« On dit omniprésident. Je préfère qu’on dise ça plutôt que roi fainéant. On en a connu. » (Nicolas Sarkozy, le 7 janvier, à propos des critiques sur ses interventions tous azimuts)

Vous serez sûrement frappé comme moi par le fait que le Président a beaucoup causé, s’est beaucoup agité, a beaucoup voyagé. Mais que les résultats pratiques sont minces.

En janvier pour commencer, pour les fêtes, un petit tour au Brésil le Brésil, le nouvel ami Lula et quelques informations biaisés pour éviter de révéler le côté super luxe du séjour. Il part en Israël espérant jouer un rôle décisif. Dès son retour,  le 7 janvier il se lance dans la bataille du juge d’instruction  Justice : l’instruction, suite. Le contexte

“Il est temps que le juge d’instruction cède la place à un juge de l’instruction, qui contrôlera le déroulement des enquêtes mais ne les dirigera plus”. Cette déclaration du Président  lancée cet après midi devant les juges de la Cour de Cassation était prévue et elle est conforme à mes informations. Elle va amplifier la polémique déjà amorcée. Une polémique biaisée. Sarkozy est rentré d’Israël où ça ne s’est pas bien passé, alors il annonce la suppression du juge d’instruction.

10 janvier, lancement de la première grande réforme de l’année, la réforme hospitalière Réforme hospitalière : des idées floues “Si on ne change pas, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Et on ne peut plus continuer comme ça parce que le monde change. L’hôpital doit être un modèle d’adaptabilité pour faire face aux défis du 21e siècle.”

23 janvier Présidence : tous les secrets du jour L’ouverture incontestablement réussie au début du septennat s’essouffle, son bénéfice n’est plus aussi évident. L’an passé, il avait lancé les Etats généraux de la presse » pour reprendre en main le secteur. Mais … Presse : les Etats généraux accouchent d’une… souris

Et c’est tout pour janvier. La rupture, quelle rupture ?

En février, procès Colonna aux Assises spéciales de Paris. Le 11, le Président personnellement mis en cause au procès Colonna  Mon clavier : 11 février. Le Président mis en cause

13 février il rend une visite impromptue à l’Irak, à son Président. Pour renforcer les liens économiques, affirme-t-il.

20 février On voit qu’il ne cesse de reculer, en proclament qu’il avance et qu’il a compris, pourtant ses opposants refusent de rentrer à la niche. # Les lycéens qui ne veulent pas entendre parler de Xavier Darcos et de sa Réforme. # Les enseignants-chercheurs qui par dizaines de milliers défilent dans la rue pour rejeter les décrets Pécresse – Pécheresse – et refuser toute suppression de poste. # Les salariés qui réclament à cors et à cris des augmentations de salaire, une amélioration du pouvoir d’achat. # Les banquiers qui ne sont jamais contents des cadeaux qui leur sont dispensés par le Président. # Les paysans qui à la veille du Salon de l’Agriculture commencent à grogner à l’unisson. # Les Français d’Outre mer, de la Guadeloupe, qui se révoltent sur l’état post colonial de leurs départements et partent à l’assaut du pouvoir.

Tout ça, pour ça ? Le Président a beau argumenter expliquer à la radio, à la télé, à RFO, plus les semaines passent, plus les agitations se multiplient. Et on approche du printemps, des jours moins froids où il est moins dur de descendre dans la rue. Et on approche des élections européennes. Mais on a l’impression que depuis que Mon Président n’est plus aux commandes de l’Europe, l’enjeu européen n’est plus aussi important.

Quand le Président a été interviewé à la télé par quelques journalistes très respectueux au milieu d’une salle de bal vide, on a eu l’impression qu’il était bien seul.

22 février . Les cotes de Nicolas Sarkozy et de François Fillon ont baissé en février, respectivement de sept et cinq points, selon le baromètre de popularité Ifop pour Le Journal du Dimanche publié dimanche 22 février.
Le président de la République recueille en février 37% d’opinions favorables, soit sept points de moins qu’en janvier.

24 février Un échéancier bien lourd attend le Président Sarkozy, en effet : le 5 mars, les étudiants sont dans la rue ; le 10 les profs d’université redescendent dans la rue ; le 19 mars, les syndicats retournent dans la rue. Le Président pourrait ouvrir un bureau sur le trottoir de l’Elysée pour recevoir les protestataires, non ? Mais toujours pas question d’aller en Guadeloupe, ni lui, ni Fillon, ni aucun ministre.

Il y a pourtant urgence : la cote de popularité du Président continue à se casser la gueule.  Selon un sondage Ifop pour le « Journal du dimanche » réalisé du 12 au 20 février, à peine 37 % des Français se déclarent satisfaits de son action, un chiffre en chute de 7 points par rapport à janvier. Le Président est pris à partie à Ajaccio.

27 février. 3000 chômeurs de plus chaque jour. Rappelons le Président nous avait promis le pleine emploi. Je sais, la crise mondiale, c’est pas lui.

Mars s’annonce médiocre. 1er mars nouvelle baisse de la popularité https://phmadelin.wordpress.com/2009/03/01/sarkozy-popularite-en-berne/

4 mars : la présidence dévoile la réalité de “menaces de mort” contre Sarkozy. La suite des événements prouvera qu’il n’y avait rien de bien sérieux

4 mars Crise sociale aux Antilles. hier on pensait que le conflit tirait à sa fin, malgré l’opposition du MEDEF local. Ce matin, il semble qu’on n’est pas encore vraiment près de la solution en Martinique, tandis qu’en Guadeloupe Elie Domota, le leader du LKP, s’est rendu, mardi 3 mars, à la préfecture de Guadeloupe, à Basse-Terre, pour “relire le texte” de l’accord conditionnant l’issue de la grève générale. “On va essayer de se mettre d’accord sur le texte parce que les mots ont leur importance”.

Le Medef de Guadeloupe, ainsi que les organisations patronales qui avaient refusé de signer l’accord dit “accord Bino” préparé entre le LKP et deux organisations patronales proches du collectif, vont proposer, mercredi 4 mars, leur propre projet d’accord.

7 mars Antilles Encore du grabuge. Si l’accord passé hier, et généralisé par décision préfectorale, a permis de ramener un peu de calme en Guadeloupe, la situation s’est nettement détériorée en Martinique. Tirs de grenades lacrymogènes, jets de pierre et de bouteille, feux de véhicules et de poubelles, Fort-de-France a été frappée de plein fouet par de violents affrontements une bonne partie de l’après-midi de vendredi. Pourtant le préfet, Ange Mancini, est un ancien policier, qui a dû son ascension à une mission de préfet adjoint chargé de la Sécurité en Corse. Les îles, il devrait connaître !

8 mars Dans la crise outre-mer  Outre-Mer : le gag d’Yves Jego Sur France Info, Yves Jego, le Secrétaire d’Etat à l’outre mer nous explique qu’il avait tout prévu des événements survenus dans sa sphère depuis plusieurs semaines. Formidables ces types qui déclarent après coup tout savoir avant ! Le Président le renvoie aux Antilles pour une nouvelle tournée.

6 mars : deuxième grand projet de réforme qio porte cette fois sur les collectivités territoriales https://phmadelin.wordpress.com/2009/03/06/collectivites-une-reforme-et-une-de-plus-de-quoi-deplaire/

10-14 mars, vacances au Mexique, enfumage, pour ses vacances, un jour et demi dans un modeste hôtel de la côte Pacifique du Mexique, le Président aurait été obligé d’accepter l’invitation non pas du Président mexicain, Felipe Calderon, mais d’un certain Roberto Hernandez Ramirez. Il ne ramène pas Florence Cassez Mon pauvre Président Sarkozy à l’Hôtel, à Tamarindo

11 mars Réunion Quinze membres des forces de l’ordre ont été blessés et seize personnes interpellées ce mardi 10 mars, lors d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre à Saint-Denis de la Réunion. Un gendarme mobile a été blessé par un tir de carabine à Saint-Denis de la Réunion, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mars, au cours de laquelle des affrontements se sont poursuivis entre forces de l’ordre et émeutiers en plusieurs endroits de l’île à l’issue de la deuxième journée de grève générale du collectif contre la vie chère.

17 mars La presse réussit à ne plus parler du voyage des Sarkozy au Mexique, surtout depuis le démenti cinglant apporté par la Présidence mexicaine.

§ La France va rentrer dans les structures de commandement de l’OTAN. A qui Sarkozy croit-il complaire, puisque son ami Bush est parti en retraite en laissant derrière lui un monde dévasté ?

§ Sur instruction du Président, le ministre du Budget Eric Woerth, défend ongle et bec le “bouclier fiscal”, la mesure-symbole du chef de l’Etat, alors que à la suite de Gérard Larcher, le Président du Sénat, des voix dans la majorité demandent un assouplissement du dispositif. Le bouclier fiscal a bénéficié à 14.000 foyers pour un coût total de 458 millions d’euros. Et un déficit d’image considérable pour le Président.

19 mars, un déclaration définitive :

« Si y’en a qu’ça les démange d’augmenter les impôts. » (Nicolas Sarkozy, 18 mars 2009, lors d’un déplacement à l’usine Alstom d’Ornans)

19 Mars : grande journée d’action syndicale

19 mars Le Président Sarkozy indique mercredi 18 mars que le secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo ouvrira les ”états-généraux” de l’outre-mer. Les débats devraient porter sur les “grands enjeux” de ces territoires. Pour une fois, il a pris tout son temps pour réfléchir.

21 mars la suppression des juges d’instruction ?

https://phmadelin.wordpress.com/2009/03/16/justice-rapport-leger-pas-leger-sur-les-juges-dinstruction/

22 mars Justice : sus aux projets du Président Les magistrats hostiles aux projets présidentiels

23 mars Le Président Sarkozy espérait voir Barack Obama en Normandie, le Président américain a décliné l’invitation. Et le Président souhaitait serrer la pince du Grand Chinois  Hu Jintao , en marge de la réunion à Londres du G20 début avril. Il n’en est pas question a indiqué lundi 23 mars le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei.

24 mars Le président Sarkozy va à St Quentin exposer sa politique économique pour sortir la France de la crise. Comme le souligne Le Figaro – de plus en plus insolent – la réunion dont Nicolas Sarkozy sera la vedette mardi soir au Palais des sports de Saint-Quentin, dans l’Aisne, et où quelque 3 500 participants sont attendus, n’est pas un meeting, mais une «réunion républicaine». Le Président a dit : moi je, à St Quentin. Moi j’ai raison, et j’ai tout Juste, je ne parle pas aux manifestants mais à la majorité silencieuse. Le discours présidentiel n’est pas bien reçu par la presse. Sécurité et Sarkozy à Saint- Quentin

30 mars Les ministres de l’Immigration Eric Besson et de l’Education Xavier Darcos renoncent à inaugurer la médiathèque de la Cité nationale de l’Histoire de l’Immigration à Paris (XIIe), en raison de manifestations hostiles.

30 mars Alors qu’il était venu participer à une “table carrée” sur l’emploi, le Président Sarkozy est chahuté à Châtellerault. Les manifestants étaient entre 1.500 à 2.000 personnes, selon la préfecture, et 7.000, selon les organisateurs. Il annonce qu’il veut limiter les revenus des grands patrons (annonce sans lendemain)

31 mars Voyage à Valence sous haute escorte. Depuis l’épisode de Châtellerault, la garde devient lourde https://phmadelin.wordpress.com/2009/03/31/monsieur-en-petite-vadrouille/ https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/05/securite-mon-president-fait-sien-le-slogan-appellez-les-flics/

A partir du 2 avril sommet du G 20 à Londres. Question : le Président Sarkozy va-t-il se retirer ? Il a beaucoup parlé avec Angela Merkel. Est-ce suffisant ? G20 : plus de 1 000 milliards de dollars pour la relance et l’aide aux institutions financières. Les dirigeants réunis au G20 se sont engagés à Londres, à publier sans délai une liste des paradis fiscaux. https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/06/mondialisation-un-g20-en-demi-teintes/ Nicolas est resté à Londres, Obama ne lui a pas serré la main pendant la photo de groupe. Londres Mondialisation : un G20 en demi teintes La déception de Nicolas : il n’a pu imposer son leadership personnel. Il a un peu tempêté, mais personne ne le regardait, Barack Obama le saluait à peine. Bien loin de ces gesticulations, l’implication du Président américain, qui dans la ligne de son expérience d’animateur social a plus joué les médiateurs que les leaders, les concessions du président chinois Hu Jintao et la présidence du premier ministre britannique, Gordon Brown, ont été décisives dans le succès de ce sommet majeur.

« Qu’est ce que c’est que cette histoire d’aller séquestrer les gens? » s’exclame Nicolas Sarkozy, le 7 avril, en déplacement dans les Bouches-du-Rhône, après la séquestration de patrons chez Caterpillar et Sony.

7 avril  – le Président absent des conflits qui agitent ces îles que l’on dit françaises – Les Etats généraux de l’Outre mer https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/28/outre-mer-le-president-absent/

4 avril, sommet de l’Alliance atlantique à Strasbourg,  il recevra quand même le Président américain à Strasbourg.

5 avril Sécurité – Mon Président fait sien le slogan “envoyez les flics” Mon Président ne peut plus se déplacer sans être entouré par au moins 1000 policiers. Même la droite commence à en avoir honte.

6 avril Selon le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, malgré l’insistance américaine, Nicolas Sarkozy n’entend pas renforcer les troupes françaises en Afghanistan “dans l’état actuel des choses”. Il devrait se contenter d’envoyer 150 gendarmes pour contribuer à la formation de la gendarmerie afghane.

10 avril Sarkozy : quand la peur lui est-elle venue ? Les gigantesques services d’ordre désormais déployés lors du moindre déplacement du Président Nicolas Sarkozy ne manquent pas d’intriguer. A Valence, à St Lô, à Chatellerault, à Aix-en-Provence, à Saint-Quentin, à chaque fois plus d’un millier d’hommes.

11 avril Lycées et Sarkozy : une non rencontre avec beaucoup de flics Le Président a visité impromptu l’après-midi de mercredi le lycée de Chennevières sur Marne, dans le Val de Marne. Flanqué de Xavier Darcos, le ministre de l’Education, il venait rejoindre Richard Descoings, le directeur de Sciences-Po et chargé de mission par le gouvernement pour débloquer la réforme du lycée.
300 policiers avaient été envoyés en renfort pour couvrir l’événement. Dès la mi-journée.

15 avril Le Nouvel Obs révèle les données un sondage CSA publié lundi 13 avril dans Le Parisien/Aujourd’hui en France : seuls 42% des Français font confiance à Nicolas Sarkozy pour réduire l’impact de la crise en France, soit cinq points de moins qu’en septembre 2008. Pourtant, il s’est démené, non ?

15 avril § Convoqués mi-février par Nicolas Sarkozy en pleine crise antillaise, les états généraux de l’outre-mer, censés mettre à plat tous les problèmes qui s’y posent, débutent en Guadeloupe. La majorité des organisations syndicales n’y participeront pas.

18 avril Les colères du Président, on passe des chutes du Niagara aux cataractes d’Iguazu Il en veut à tout le monde. D’abord aux journalistes, qu’il préfère à la botte que droits dans leurs bottes, coupables d’avoir critiqué Nicolas pour l’affaire mexicaine.

Selon Le Canard Enchaîné, le 18 mars, Mon Président aurait balancé devant les dirigeants de la majorité :

« Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits eux, ont une morale. »

20 avril Durban 2 dans la mélasse et la France qui ménage la chèvre et le chou

20 avril Les intempérences langagières de Mon Président Le Président provoque une crise en portant un jugement pour le moins peu bienveillant sur Zapatero. A l’Elysée création d’un service des démentis. Elysée : à peine créé, le Service des démentis se montre peu crédible

21 avril Nicolas est repris par la fièvre sécuritaire. C’est récurrent à l’approche de chaque consultation électorale : Mon Président découvre que la France a peur.  Petit Nicolas veut conjurer sa peur par l’hypersécuritarisme

22 avril Conflit avec les enseignnts chercheurs du supérieur. Le retrait du décret sur les enseignants chercheurs Enseignement : le gouvernement refuse d’entendre les enseignants –  https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/28/enseignement-superieur-nouvelle-montee-au-creneau/

23 avril le collectif “Sauvons les Riches” remet à Jean Sarkozy, fils aîné du Président Comme son diplôme de “fils à Papa”.

24 avril le chômage, Sarkozy a son plan Casse ( case) chômage : c’est toujours mauvais Nicolas Sarkozy annonce devant des stagiaires et formateurs d’un centre de formation de Veolia Environnement. à Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise) la mise en œuvre d’un plan auquel serait consacré 1,3 milliard d’euros dans l’emploi et la formation pour aider 500.000 jeunes. Le président souhaite l’embauche de 320.000 apprentis entre le 1er juin 2009 et le 1er juin 2010, soit 35.000 de plus qu’en 2008. Pour y parvenir, il annonce une exonération de cotisations sociales pour l’embauche d’un apprenti avant le 30 juin 2010. Pour aider les entreprises à s’engager dans cette voie, Nicolas Sarkozy a promis qu’elles auraient “zéro charges” si elles embauchaient un apprenti avant le 30 juin 2010.

27 avril Ouverture des Etats généraux de l’Outre-mer Les Etats-Généraux de l’Outre mer dans la pénombre de l’indifférence

28 Avril Amplification du conflit avec l’hospitalisation publique et l’enseignement supérieur la bagarre contre les suppressions d’emplois. Les grands projets passent mal.

28 avril voyage officiel en Espagne :  les robes de Carla et de l’infante… https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/28/affaires-royales/

29 Avril, troisième grand projet de l’année : Présentation du projet « Grand Paris ».  Sarkozy se rêve un immense Paris pour… lui tout seul ? Ou pour démolir la gauche qui tient la ville ? Le Grand Paris Les grands projets ferroviaires autour de Paris https://phmadelin.wordpress.com/2009/04/29/stadt-gross-paris-sarkozy-distribue-les-milliards/ Stadt Gross Paris : Sarkozy distribue les milliards Le projet du Gross Paris verrait surtout un développement considérable des moyens de transport lourds, au détriment des voies routières. Stadt : der Gross Paris und der kleine President

2 mai Grippe A, dite H1N1. Quand le principe de précaution tourne au principe de la peur. C’est évidemment non seulement absurde, mais en plus irresponsable. Accablant de voir la “figure tragique” de Roselyne Bachelot, soi-disant Ministre de la Santé, dévider son discours de la peur sur le perron de l’Elysée. Accablant de constater que d’habitude si prompt à causer, notre Président Sarkozy se tait avec une rare constance.

4 mai Selon Sophie Louet, opérant au service politique de l’agence reuters, les ministres sont à la merci d’un remaniement à géométrie variable, écrit-elle, en expliquant que la ligne de conduite du Président mène tous les ministres à se poser des questions sur leur avenir, et même leur avenir  immédiat. Ce gouvernement est caractérisé par l’incertitude, la peur du lendemain qui ouvre la voie à tous les dérapages. Qui appartiendra demain à l’équipe ministérielle ? Quand le remaniement sera-t-il annoncé ?

5 mai selon le sondage TNS Sofres Logica pour le quotidien gratuit Métro 65% des personnes interrogées se disent « déçues » de l’action de l’action de Nicolas Sarkozy depuis son élection en mai 2007. Ils ne sont que 24% à être satisfaits. 11% des sondés sont « sans opinion.

7 mai Deux ans de Sarkozy, ou l’extrême volontarisme de l’éternel candidat Président.
Ce mercredi soir il n’a pas daigné participer à la Salle Gaveau à la célébration du deuxième anniversaire de sa victoire, organisé par l’UMP. Il n’est pas du genre à apprécier les bilans, quand ce ne sont pas les siens. Deux ans après, l’Omniprésident est rattrapé par la crise Pourtant le Président se vante à tous les vents d’avoir « réformé la France » plus que n’importe lequel de ses prédécesseurs.

8 mai Les rumeurs continuent à circuler sur la formation d’un futur gouvernement, après les élections européennes de juin. Contrairement aux bruits qui courent, David Levitte, le scherpa, ne quitterait pas l’Elysée. Politique : les humeurs de mon Président Le Président apparaît de plus en plus nerveux, il semble avoir renoncé à toute “visite à risque”. Il devait se rendre aux Antilles avant la fin avril, mai est bien engagé, pas de traversée en vue vers les Antilles. Sur la plage de la Nartelle, à Sainte-Maxime, il passe en revue la flotte. Pas de problème. On n’imagine pas que des foules hostiles puissent se rassembler sur les plages du débarquement de Provence. Mais on voit que le Président prend goût à ces manifestations de patriotisme. Ça donne de beaux discours, pas coûteux.

9 mai Le projet de budget, Sécurité des promesses… la police va perdre 2383 ETPT postes, après en avoir perdu 1 283 l’an passé et la gendarmerie 1625 postes, et ce après la baisse de 965 en 2008). Au total cela fait quand même 4 008 ETPT en moins pour 2009 ! Comment concilier ces restrictions d’effectifs avec la politique du tout sécuritaire ?

9 mai Avec le départ d’Alain Juillet de son poste de responsable de l’Intelligence économique, tous les rouages du renseignement sont entre les mains de Claude Guéant, et de Nicolas Sarkozy.

10 mai Finale de la coupe de France. Craignant des manifestations hostiles le Président a été à deux doigts de ne pas venir assister à cette mémorable finale de la Coupe de France.  Sarkozy prétend aimer le foot, mais les matches l’emmerdent.Et si le chef de l’Etat s’est bel et bien rendu au Stade de France, il a tout de même manqué à l’un de ses devoirs, à quelques minutes du coup d’envoi : il n’est pas allé saluer les joueurs des deux équipes sur la pelouse… Il faut dire que Mon Président déteste de plus en plus les serrages de pinces et les bains de foule. Sarkozy et la finale de la Coupe

Alors que la campagne pour les Européennes bat son plein, il n’est pas très présent. Un meeting à Nîmes, trois pas sur la plage de la Nartelle – près de Ste Maxime – et encore une Gross Manif à Berlin, avec la copine (c’est lui qui le dit ) Angela Merkel. Un internaute pratiquant LePost croit avoir constaté que Nicolas se tire tous les vendredi soir avec sa Carla pour aller passer le week-end au cap Nègre dans la propriété Bruni-Tedeschi. Notre inconnu suggère deux pistes de réflexion : il serait devenu soudain paresseux. Pourquoi pas ? Mais il imagine que cette paresse aurait une raison pathologique, autrement dit Nicolas souffrirait d’un mal mystérieux, d’où la nécessité de beaucoup se reposer. Intéressant : il faut observer de plus près ses agendas.

10 mai Le chef de l’Etat ne participe à aucune des cérémonies organisées à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Une attitude que déplore le Conseil représentatif des associations noires. Mais une explication : le voyage à Berlin.

12 mai La deuxième guerre mondiale est enfin terminée. Il suffit pour le croire d’entendre Mon Président Nicolas Sarkozy proclamer “Allemands, je vous aime” sur la Postdamer Platz à Berlin, en prenant quasiment dans ses bras la chancelière Angela Merkel. Pour jauger la valeur du symbole, il faut savoir que la Postadmer Platz était avant cette guerre le coeur battant de Berlin, en quelque sorte l’équivalent de la Place de la Concorde. La Postdamer Platz appartenait en grande partie à des familles juives, elle a été rasée en 1945, et est restée un champs de friches barré par Die Mauer, le mur, pendant 44 ans, de 1945 à 1989. La Place a retrouvé son prestige grâce à l’entreprise japonais Sony.

Revenons à Nicolas. Quelle surprise de le voir soudain tout doux, souriant, évitant d’écorcher le voisin par ses propos acides ? Que lui arrive-t-il donc ? D’autant que le hasard semble n’y être pour rien, il y a manifestation d’une volonté puisque le lendemain à Nancy, quand il évoque la réforme de l’hôpital, au lieu de rentrer dans le lard des Mandarins, comme quelques jours plus tôt, voici qu’il les caresse dans le sens du poil.

13 mai Nicolas s’agace de voir ses projets de réforme chahutés dans les Assemblées.

18 mai 57% des Français se déclarent mécontents de l’action menée par Mon Président Sarkozy (+2 points) et 52% de celle du Premier ministre (+5). Sarkozy : cote d’impopularité en hausse

20 mai Quatrième grand projet de l’année, la mise en place de la réforme judiciaire se poursuit. Justice et réforme : en avant toute pour la refonte de la procédure pénale. Suppression des Assises en 1ère instance ?

27 mai Sécurité. Il y a six ans, Sarkozy a dit… Nous aurons gagné lorsque les délinquants comprendront qu’ils risquent bien d’être punis ? Nicolas Sarkozy, en janvier 2003, il y a six ans !

Le jour où les délinquants comprendront que leurs agissements seront punis, parce que l’Etat aura enfin la volonté et les moyens de le faire, ce sera à la fois un immense soulagement dans notre pays, un engagement tenu vis à vis de nos concitoyens, et le triomphe des valeurs républicaines qui auront permis de lutter contre la peur et contre l’extrêmisme, dans le strict et exigeant respect des droits de l’homme, de tous les droits de l’homme.

Nous aurons réussi lorsque régnera en France un “sentiment de sécurité”.

27 mai On essaie de prendre des mesures radicales pour « protéger le monde scolaire », on imagine d’obliger les élèves à passer sous des portiques de sécurité. Enseignement : au monde de l’absurde Combien de temps faudra-t-il pour que les élèves entrent sous contrôle dans un établissement « protégé » par un portique de sécurité ? 2000 élèves au lycée Balzac à Paris. 2100 élèves au lycée d’Etampes que j’ai visité il y a peu ? Réponse, temps de contrôle et de fouille estimé à 20 secondes par élève, 13333 minutes : 222 heures par établissement. Absurde, non ?

28 mai : nous en sommes à plus de vingt lois sur la sécurité depuis 2001-2002. Et pourtant, selon le Président Sarkozy :

“Il faut tout autant dire la vérité quand surviennent des évolutions moins favorables. Les résultats de ces derniers mois contrastent avec l’évolution observée depuis sept ans.” Les crimes et délit ont augmenté de près de 4 % en mars, d’un peu plus de 2 % en avril. “Les chiffres de mai ne seront sans doute pas très bons […] “la priorité, aujourd’hui, c’est la reconquête des quartiers sensibles”.

Le chef de l’Etat veut se concentrer sur vingt-cinq quartiers, dont vingt-et-un en région parisienne, qui sont “rongés par la délinquance, le trafic de drogue et le trafic d’armes”. “Aucune rue, aucune cave, aucune cage d’escalier ne doit être abandonnée aux voyous. Je veux que se multiplient immédiatement les opérations coups de poings”

4 juin C’était un procès pour rien, et pourtant il fallait le faire : le 3 juin, Yvan Colonna poursuivait le Président Sarkozy pour atteinte à la présomption d’innocence, commise le 4 juillet 2003 lors de l’arrestation du Corse, et réitérée à plusieurs reprises, notamment le 5 janvier 2007 lors d’un déplacement Nicolas Sarkozy à Sainte-Lucie de Tallano (Corse-du-Sud).  Il était alors candidat à la présidence. Justice : Yvan Colonna et la présomption d’innocence vue par Mon Président

6 juin. Commémoration du débarquement : le Président s’était concocté pour la veille des élections européennes une jolie petite fête pour chef des armées victorieuses sur les plages de Normandie, entouré des Grands de ce monde avec en vedette américaine – bien sûr –un certain Barack Obama. L’histoire d’une fête ratée, pour lui, à l’origine d’un malentendu de plus en plus notoire. Obama-Sarkozy : mésentente cordiale. A peine Obama n’a pas l’intention d’aider Nicolas Sarkozy, le 6 juin sera la commémoration du débarquement anglo-américain en Normandie, et non une fête offerte par l’Elysée à “l’ami” Obama. Le Président français multiplie les impairs, il “oublie” d’inviter à dîner à l’Elysée le Pdt Obama, alors que la Maison Blanche a annoncé qu’il arriverait le 5 juin au soir pour se rendre en Normandie. Sarkozy est ravalé à son niveau : il reçoit parce que, par hasard, la Normandie est en France. Et Barack Obama n’a laissé qu’une petite place à la France dans le périple majeur qu’il est en train de boucler. Les pays arabes y ont leur première place : Rijad, l’Arabie Saoudite, Le Caire et l’Egypte pour continuer. Le grand tournant de la politique américaine au Proche Orient. Sarkozy n’est que cinquième dans l’ordre protocolaire. C’est Barack Obama qui reçoit : le Prince Charles, héritier de la Couronne britannique ; Gordon Brown, le Premier britannique, toujours aussi mal en politique ; Stephen Harper, le Premier canadien qui semble se demander pourquoi il est là. Et, en queue, Nicolas (Sarkozy)… Le Président français a l’air tout rikiki, et pourtant il porte des talons hauts ! Et cette dégaine quand il descend de son hélico, en manches de chemise, la veste à bout de bras. Rien à voir avec la dignité souple d’Obama.

6 et 7 juin, Elections européennes les listes de la majorité présidentielle (UMPNCLGM) obtiennent 27,88 % des suffrages exprimés, ainsi que la majorité relative des sièges (29 députés sur 72). On note également une percée historique des écologistes (16,3 % pour Europe Écologie et 3,6 % pour l’Alliance écologiste indépendante), ainsi qu’une chute prononcée du PS et du MoDem par rapport au scrutin de 2004.

8 juin – la semaine sociale s’annonce chaotique. Elle sera dominée par les conséquences de la crise sur l’emploi, les syndicats devant mercredi retrouver le patronat pour entamer des négociations.

9 juin A cinq jours d’une nouvelle journée d’action intersyndicale de manifestations samedi, Nicolas Sarkozy avait invité Bernard Thibault (CGT), François Chérèque, Jean-Claude Mailly (FO), Bernard Van Craeynest (CFE-CGC), Jacques Voisin (CFTC) et Alain Olive (Unsa). Social : les syndicats chez le Président. Et alors ? Nicolas Sarkozy, selon un communiqué officiel, “a réaffirmé son ambition de soutenir la voix de l’OIT dans le débat sur la définition d’une nouvelle gouvernance au niveau mondial”. L’objectif, a-t-il expliqué, est que “la reconnaissance du travail et de la protection sociale soient au coeur des règles qui constitueront l’armature d’un nouvel ordre mondial”. Le chef de l’Etat doit prononcer le 15 juin un discours lors d’un sommet tripartite (gouvernements, syndicats et patronats) pendant la conférence annuelle de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui fête cette année ses 90 ans.

21 juin L’hyperactivité de l’hyper Président Sarkozy. Ça le reprend, bien que Villepin lui aie conseillé de se calmer un peu pour être plus crédible, l’Omniprésident se lance dans des gesticulations tous azimuts. Et il sautera encore plus vite, plus souvent, plus haut : notre Président La semaine dernière il était à Bruxelles pour tirer les conséquences des élections européennes, Puis, ce lundi discours devant le Congrès à  Versailles ( Voir plus loin). Et ce qui n’est pas le moins anodin jeudi départ pour la Martinique et la Guadeloupe dans le cadre des états généraux de l’outre-mer lancés par le gouvernement le 21 avril après la crise sociale sans précédent qui avait secoué les deux îles de janvier à mars.

22 juin Lundi Le Mexique refuse au Président la libération de Florence Cassez qu’il avait promis juré de ramener avec lui en France. Mexique, Florence, Nicolas le président mexicain Felipe Calderon en personne a annoncé dans une allocution radio-télévisée que Florence Cassez, la Française condamnée à Mexico à 60 ans de prison pour des faits de complicité d’enlèvement qu’elle nie, “devrait purger sa peine au Mexique“.

22 juin, Réunion du Congrès à Versailles, discours devant les 920 membres du congrès, entre 500 000 et 1 million d’euro.  S’exprimant pour la première fois dans l’histoire de la Ve république devant le Congrès, Nicolas Sarkozy a présenté ses chantiers de réforme: crise, déficits publics, burqa, retraites, réforme territoriale… Il a également annoncé pour mercredi 23 juin le remaniement ministériel http://www.lexpress.fr/actualite/politique/devant-le-congres-nicolas-sarkozy-trace-sa-feuille-de-route_769257.htmlUne heure à Versailles Sarkozy, Nicolas 2 for president Moins qu’une « mise au point » sur sa politique son discours de Versailles, devant le Congrès, était bien celui d’un candidat.  Candidat à sa propre succession. Après sa « victoire » aux Européennes qu’il faut quand même relativiser puisque la “majorité présidentielle” n’a pas dépassé  13% de l’électorat. Les analystes se perdent en conjecture sur le contenu, voire sur l’intérêt d’une telle procédure solennelle. Qu’est-ce qu’il va nous sortir encore comme coup publicitaire ? Quatre thèmes prévus quand même, quatre priorités : l’environnement, l’aménagement du territoire, la vie après 60 ans et la réforme des collectivités territoriales.  Nicolas cherche un moyen d’inscrire son nom dans l’histoire. Président de la rupture. Mais rupture de quoi ?
Malheureusement il n’avait pas grand chose à dire à Versailles, en tout cas pas à la hauteur de la portée symbolique de l’événement

24 juin Un nouveau gouvernement Le remaniement du gouvernement devait être minime, il s’est transformé en une recomposition profonde au niveau les personnes, mais pas dans les équilibres politiques. Politique : les récompenses et les punitions Huit entrants, huit sortants. Huit punitions, huit récompenses. Un dosage digne du radical-socialisme d’antan. On est quand même assez loin de l’Union nationale que Mon Président souhaiterait incarner. Des minorités visibles au gouvernement

24 juin Sarkozy en Guadeloupe , vingt heures aller et retour en tout, le voyage aux Antilles du Président s’est passé mieux que prévu. Grâce, à n’en pas douter, à l’envoi de 900 gendarmes mobiles pour couvrir le voyage. 900 gendarmes qui viennent s’ajouter aux effectifs normaux.  Sarkozy en Guadeloupe : un enthousiasme négatif Antilles : un voyage paisible et morose pour le Président

27 juin  casse industrielle : le chômage continue à monter.

30 juin le débat sur la loi HADOPI. La première mouture de ce projet destiné à limiter et à réprime le piratage informatique a été déclarée inconstitutionnelle  Hadopi 2 – Mêmes anticonsitutionnalités qu’Hadopi 1

Ainsi, durant ces six mois, on s’est vraiment beaucoup agité, on a parlé fort et souvent, mais les résultats sont minces. Des réformes ont été lancées, en général plutôt mal accueillies. En compensation, le Président lance des concertations sous la forme « d’Etats généraux » qui ne débouchent sur rien d’autre que du discours. Seul le projet outre-mer est positif : probablement parce que le Président ne pouvait pas contourner l’obstacle élevé par les syndicalistes locaux, proches des indépendantistes.

Une Réponse to “Bilan Sarkozy, 1er semestre 2009”

  1. Tita Says:

    J’aime beaucoup votre introduction avec “On dit omniprésident. Je préfère qu’on dise ça plutôt que roi fainéant. On en a connu.” (Nicolas Sarkozy, le 7 janvier, à propos des critiques sur ses interventions tous azimuts)

    Pourquoi ?

    Parce que c’est lui qui se compare au roi et on en accepte la comparaison.

    Parce que c’est une comparaison néanmoins malpropre. Si je ne me trompe pas, les derniers souverains mérovingiens étaient surnommés fainéants parce qu’ils n’avaient plus de pouvoir. Le pouvoir les avaient quitté au profit des maires du palais. Sans pouvoir, on ne peut rien faire.

    Parce que si les rois fainéants n’avaient plus de pouvoir, notre président en a et que si la comparaison est malpropre, au regard de ses résultats à lui, la comparaison ne lui est pas nécessairement favorable. C’en est même amusant d’ironie…

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