Corse, régionales : vers une défaite des Sarkozystes ?

[Nicolas Sarkozy]  a fait le constat, sévère, de l’échec patent de la politique de sa majorité en Corse, particulièrement lorsqu’il a évoqué le Padduc, le PEI et le développement durable. Au point même qu’il a fait en sorte de proposer un autre candidat à la présidence de l’exécutif.

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Avec ce constat spectaculaire dans une longue interview publiée ce matin dans Corse-Matin, Paul Giacobbi se pose en leader de la gauche. Bien décidé à remporter la victoire. Contrairement aux impressions données lors du récent voyage entrepris par le Président en Corse, le leader du PRG ne paraît guère disposé à rejoindre la majorité présidentielle. Ceci malgré les divisions persistantes et récurrentes entre les divers groupes politiques qui se revendiquent de la gauche et/ou du nationalisme.

Pourtant, selon mes informations – tirées de source sûr à Ajaccio – Mon Président a multiplié les gestes et les efforts pour s’approcher d’un consensus qui permettrait à l’UMP et à ses alliés de remporter une nouvelle fois la victoire aux Régionales. Un interlocuteur de haut niveau m’a même précisé que tout le monde avait été frappé par le calme raisonnable qui caractérisait l’attitude du Président, contrairement à sa fébrilité habituelle. En vérité, il a même multiplié les gages en direction des Nationalistes modérés d’Inseme, sans pour autant évoquer des questions essentielles telles que l’identité et la langue.

L’impression qui prévaut aujourd’hui que malgré les divisions susmentionnées, l’actuelle majorité UMP du Conseil régional risque d’être balayée.

« Les Corses, me dit-on, sont assoiffés de changement. »

Malgré les réserves du maire de Bastia, Emile Zuccarelli, le grand gagnant de l’opération serait de toute façon Giaccobi : si la gauche et les nationalistes modérés réussissent à constituer une majorité, Giaccobi revendiquera la prsidence de l’Assemblée régionale. Si la droite gagne,  Nicolas Sarkozy lui proposera de toute façon un ministère. Qu’il a d’ailleurs refusé il y a quelques semaines, mais qu’il pourrait quand même accepter dans le futur. Ce serait un des plus beaux scalps de gauche pour la ceinture du Président.

Les plus absents du débat sont paradoxalement les tenants du FLNC et de ses avatars lointains, qui se plaignent des Nationalistes modérés, accusés d’avoir déserté le combat !

Précision utile

Je suis désolé de ne pouvoir citer ma source, mais je peux vous garantir que mon interlocuteur a assisté de près à toutes les étapes du voyage, me confirmant en particulier la mauvaise humeur du Président à l’encontre de sa propre majorité.

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