Liste des 3000 : la saga

Il y a plusieurs mois j’ai réussi à piraté l’adresse steffi_stahl@hotmail.com qui se trouvait être dans le listing de Constantin Film comme vous le savez. Je n’avais aucune raison particulière de choisir cette victime, sinon que c’était un paris prometteur. J’ai ensuite utilisé cette adresse en écrivant entre les lignes qu’Emma Watson avait signé pour l’adaptation de Cinquante Nuances de Grey, en prenant soin de bien dissimuler l’information dans un email de courtoisie. Je n’avais aucun moyen de savoir si Constantin Film allait être victime d’une future attaque informatique. Lorsque Anonymous Germany les a piraté, ceux-ci ont d’abord publié le listing de Constantin Film. Il était essentiel d’en faire partit, puisque cela permettait qu’Anonymous prenne au sérieux l’information que j’avais glissé dans la quantité de courriers récupérés durant l’attaque informatique et qu’ils ont « découvert » la semaine suivante.

La liste des « 3000 contribuables » continue à agiter le microcosme financier. Certains doutent même de son existence, comme si le ministère agitait une menace pour conduire les fautifs sur la voie de la repentance.

Eric Woerth avait annoncé fin août que Bercy s’était procuré une liste de 3 000 contribuables français détenant des comptes dans trois banques en Suisse, 3 000 résidents fiscaux français détenant des comptes en Suisse.pour un montant de trois milliards d’euros.

Le ministre du budget, Eric Woerth, défend les conditions d’obtention de cette liste

« Il y a beaucoup de gens qui ont intérêt à fragiliser cette liste » mais « il n’y a rien d’illégal » dans les moyens utilisés pour obtenir les 3 000 noms, affirme M. Woerth sur France Inter. « La liste est en constitution, elle a plusieurs origines et on est depuis plusieurs semaines en relation avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) » sur le sujet, ajoute le ministre.

Les contribuables concernés doivent régulariser leur situation avant le 31 décembre. Après cette date, ils ne pourront plus bénéficier de la clémence des autorités.

Un avocat parisien, Henri-Louis Delsol, a demandé la semaine dernière à la CNIL de s’assurer que la liste avait bien fait l’objet d’une déclaration auprès de ses services. Me Henri-Louis Delsol s’interroge aussi sur la légalité de la diffusion de la liste à des personnes tierces comme des députés.

Si cette liste se révélait défaillante et que les informations n’avaient pas été collectées légalement, les services fiscaux ne pourraient plus l’utiliser. Tous les redressements passés ou en cours seraient annulés.


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